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Ce monde connu de nous seul | Azrémis

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Azraël Rosier
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Azraël Rosier


Crédits : Zuz', magma
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Sang : Pur depuis les origines de la magie

   

 
ce monde connu de nous seul
ft Themis Greengrass

 
Thème | Le monde était fou. Il n'avait besoin d'aucun détail pour vomir sur cette affirmation, besoin d'un seul souffle mal placé pour s'en rendre compte. Azraël, tel un lion en cage, rongeait son frein et tournait en boucle dans un espace trop clos. Jamais son appartement ne lui avait semblé si petit alors qu'il ne trouvait plus d'excuse pour en sortir. Jamais il n'avait éprouvé autant de haine et de rage que bloqué devant les articles de ce journal depuis toujours contrôlé par le ministère. Pourquoi ? Comment ? Comment avaient-ils pu gagner et les envoyer tous comme des mal propres voir ailleurs ? Sans son travail, l'auror n'avait plus le goût aux émotions les plus sensibles. Et sans Thémis, il savait qu'il aurait sombré pour de bon entre les griffes d'une ancienne maitresse bien trop tentatrice. Il la regardait à l'instant même, cette créature qui ne rêvait que de l'enfermer à nouveau, l'enlacer de sa passion déstructrice. La bouteille d'alcool avait toute la colère des uns et des autres au seins de sa robe ambrée. Il grogna, une nouvelle fois.

Avant de l'envoyer voler à l'autre bout de la pièce. Le verre explosa, l'odeur le prit au tripe. Et, dans un effort improbable, il sentit le verre s'enfoncer sous sa chaire, coupant dans le vif la pulpe trop sensible de sa peau.

Pourquoi ? Il avait l'impression d'être si faible.

Un nouveau glapissement bondit de ses lippes closes. Quand Themis allait rentrer ? Il avait besoin d'elle, là, dans un immédiat improbable. Il avait besoin de l'entendre, de la voir, de la prendre contre elle. En prenant soin des autres, Azraël oubliait ses propres démons. Avec Thémis à ses côtés, il se voyait survivre pour toujours. Là, seul, il avait l'impression de n'être qu'une boule de faiblesse qui pouvait exploser à tout instant. Car il n'avait plus rien d'autre qu'une colère sourde qui, plus que jamais, gromellait au fond de son ventre, prête à tout dévaster dans son chemin cruel. Oui, là, maintenant, il se voyait détruire, offrir la mort comme un chevalier brutal, sans même un sourire sur son visage de mort. Maintenant, il oubliait même ses idées progressives. Le plus grand bien était devenu un bref détail, offrant son unique place à la rage. Jamais Azraël n'avait si bien embrassé la cause des conservateurs. Lui, si différents, si solitaire, se melait à chaque réunion pour mieux s'appreter à détruire le monde.

Ils le devaient.
Il ne le voulait pas tant que ça.

Pourquoi tout ne reprenait-il pas sa place ? S'aurait été si facile. Mais non, improbable, increvable. Les anarchistes avançaient chaque pions trop intelligemment. Pire. Ils tissaient une toile dont les sangs purs ne pourraient jamais s'extirper.

Azraël finit par reprendre conscience. Il ouvrit les fênètres, aidant l'odeur acre du whisky à s'évanouir par la fenêtre. Puis, la main toujours abimée, ne prêtant pas attention à son propre sang, il nettoya le verre tapissant le sol. Il ne voulait pas se servir de sa baguette aujourd'hui; Toucher, à la dure, la violence des ses actes. Pour mieux faire gronder, plus encore, la colère vrombissante de son âme.


@Themis Greengrass
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Themis Greengrass


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Ce monde connu de nous seul

décembre 2019 ft @Azraël Rosier

◊ ◊ ◊

La journée touchait lentement à sa fin, la journée avait été longue et ennuyante. Très peu de client avait franchi la porte de la boutique malgré les fêtes de fin d’année approchant. Surement à cause de la terreur qu’instaurait le gouvernement. Les sorciers avaient peur de sortir de chez eux. Je n’étais pas spécialement rassurée quand je devais faire le trajet entre la boutique et l’appartement d’Azraël avait qui je vivais désormais. Je n’étais pas une grande sorcière avec des pouvoirs magiques développer, je ne serais probablement pas me défendre si on venait m’agresser pour x ou y raisons. Mais savoir que cela impactait le commerce m’ennuyait, car les journées étaient terriblement ennuyeuses sans client et si le chiffre d’affaire chuter trop, des employés risquaient de perdre leur travail. J’étais l’une des plus anciennes alors je ne m’inquiétais pas trop mais cela ne me rassurait pas. La fin de ma journée arriva, je n’étais pas de fermeture ce jour-là, me permettant de rentrée plus tôt et retrouver l’homme que j’aimais. Je pris mes affaires, m’emmitouflant dans ma cape d’hiver et je sortais de la boutique. Le chemin de traverse était désert. Je remontais donc la célèbre allée et je me rendis dans la zone de transplanage pour arriver dans une petite ruelle adjacente à la rue sur laquelle se trouvait l’appartement. Je montais les étages et j’arrivais enfin dans ce que je pouvais appeler la maison.

Je poussais la porte d’entrée et je fus surprise du froid prenant qui régnait. Il faisait presque aussi froid que dehors. Je me défis de ma cape néanmoins, frissonnant face à la morsure du froid malgré mon pull. J’otais rapidement mes chaussures et je m’avançais dans l’appartement. « Azraël ? » Pourquoi faisait-il si froid ? Je finis par le trouver en train de ramasser des bouts de verre, la main ensanglantée. Je m’approchais rapidement de lui, attrapant sa main pour voir l’étendu des dégâts. « Qu’est ce qui s’est passé ? » demandais-je avec une infinie douceur qui me caractérisait tant. Je sortis ma baguette et je la passais le long de la blessure. Je n’étais pas très douée avec les sortilèges de guérison mais la plaie cessa de saigner, sans pour autant se refermer complètement. J’étais inquiète pour lui, son renvoie du ministère l’avait rendu sombre, me rappelant de ce fameux soir qui nous avait couté si cher l’un comme l’autre. Je refusais de l’abandonner encore une fois, mais cette fois ci ce n’était plus par simple promesse faites à Emily, mais bien par un amour trop grand et destructeur que j’avais pour lui. Je savais très bien que je soufrerais de cette relation mais je vivais enfin. Je pouvais endurer milles et une souffrance à ses côtés. Je voulais l’aider, être un soutien dans ce moment difficile. Lovelace avait détruit des vies, avaient forcés les conservateurs à s’allier entre eux, à s’allier avec les modérés. Je me contentais de regarder tout cela de loin, refusant de prendre part. Je n’étais pas de taille mais je pouvais soutenir l’homme que j’aimais.


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Azraël Rosier
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Thème | Sa colère fondit comme neige au soleil dès qu'elle entra dans la pièce, lumière au milieu de l'obscurité qui engloutissait tout. Themis. Aurait-il pu jurer que cela arrive un jour ? Qu'ils retrouvent, malgré tout, la possibilité de créer ce monde qu'ils n'avaient jamais eu le droit d'arpenter ? Qu'ils puissent revenir à la vie ensemble, s'épanouir comme ils auraient pu le faire dans un passé qui paraissait pourtant si lointain au sorcier ? Sans Themis... Il ne savait pas même ce qu'il aurait pu faire à l'instant même ou l'ordure de sa vie arrivait avec son épouvantable sourire pour lui apprendre qu'il était gentiment poussé à la porte du métier qui avait toujours réglé sa vie. Il ne vivait que pour les enquêtes, que pour retrouver les preuves et accompagner les enquêtes. Là, à l'instant, il avait eu l'impression que tout s'écroulait. Et sans Themis... ô il ne préférait pas même imaginer.

Alors, au dépit du sang et de la rage, il offrit un sourire à la belle qui avait depuis trop longtemps capturé son coeur. Peut-être n'avait-il finalement couché avec elle que pour oublier la mort de la femme la plus importante de sa vie. Themis avait toujours été le baume sur chaque plaie. Et, alors qu'elle tentait d'offrir la paix au sang qui coulait encore de la main du sorcier, sans même qu'il ne s'en rende compte, il manqua rire de toute l'ironie de sa métaphore mentale. Elle était plus encore qu'il n'aurait voulu le dire. Ils s'apprivoisaient, toujours un peu plus. Et lui voulait voir les sourires sur le visage de celle qui partageait sa vie.

J'ai...? Pouvait-il vraiment le dire ? L'homme n'ouvrait jamais son coeur et ses mots s'arrachaient plus qu'ils n'étaient prononcer. Sa faiblesse ne devait, jamais, être énoncé devant elle. Car il était le roc, il était la force. Pas la peine et la terreur. Lui savait où il allait. Gardait le cap, dans tout le mensonge qui façonnait son être. Durant une seconde, une seule, les iris noirs retrouvèrent ceux de celles qu'il aimait. Un instant, fugace, où il chercha dans l'émeraude s'il pouvait offrir la vérité. Une bref illusion qui disparu trop vite alors qu'il cacha le tout sous un sourire. Ce n'est rien ne t'inquiète pas. Un instant de rage mais regarde, c'est déjà passé. Moqueur envers lui-même, comme Themis ne l'avait autrefois jamais connu. Il était un mensonge complet, un soupire, une illusion.

Car lui était fort. Lui finirait par venger les siens, reprendre ce qui leur revenait de droit. Jamais Azraël n'avait autant juré par le sang d'une pureté irréfutable qui roulait dans ses veines. C'était tout ce qu'il restait au sien. La seule fierté, qu'il trouvait autrefois si ridicule mais qu'il chérissait maintenant comme le dernier trésor d'une vie passé. Les anarchistes leur avaient tout pris. Et le réformateur était devenu conservateurs, comprenant mieux que jamais ce que les autres essayaient autrefois de lui faire comprendre à Poudlard et qu'il n'avait jamais daigné écouter.

Désolée pour le bazar. Je n'avais pas vu l'heure passer. Comment était ta journée ?

Changer de sujets, sur un magnifique sourire et sur un sublime mensonge. Il ne s'attardait pas sur la faiblesse qui l'avait pris, sur la douce caresse de l'alcool qui n'était qu'une tragique solution. Non... Il ne pouvait pas, il ne devait pas. S'il craquait aujourd'hui... Dieu - s'il existait - seul savait ce qu'il pourrait advenir.
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Ce monde connu de nous seul

décembre 2019 ft @Azraël Rosier

◊ ◊ ◊

Il hésita, je le vis dans ses yeux, dans son intention. Il balaya tout d’une simple phrase, ce n’était rien. Mais je n’étais pas idiote. Naïve oui mais pas idiote. Pourquoi n’avait-il pas utilisé sa baguette pour réparer l’objet cassé plutôt que de le ramasser à la main et se couper par la même occasion. J’ignorais ce qu’il se passait dans la tête de l’homme que j’aimais, j’étais inquiète pour lui. Mais j’avais appris qu’il ne laissait pas grand monde atteindre son cœur afin de dévoiler toute l’étendu de son âme. J’avais réussi à m’immiscer dedans mais une grande partie me restait encore inaccessible. J’étais patiente, l’amour me permettait d’endurer mille et une souffrance, je pouvais surmonter ses mensonges, ses terribles secrets, j’attendrais qu’il s’ouvre. Cela prendrait le temps qu’il faudrait, mais j’attendrais. « D’accord…la prochaine fois utilise ta baguette, mes talents de guérisseuse sont limités. » lui répondis-je avec douceur. Je n’avais pas réussi à soigner sa main alors s’il pouvait éviter de se blesser plus gravement, cela m’éviterait des sueurs froides inutiles.

Se remettant sur debout, il changea de conversation, détournant le sujet pour ne pas aller sur celui qui fâche. Je le laissais donc à ses tourments, suivant docilement le sujet de conversation. « Pas très passionnante, les clients ne se sont pas bousculés à la porte. » dis-je presque tristement. Je rangeais ma baguette dans la poche arrière de mon pantalon. J’allais fermer la fenêtre qui faisait rentrer le froid humide de Londres dans l’appartement. Je ne comptais pas attraper un rhume, et prendre de la pimentine ne m’enchantait guère, qui pouvait apprécier avoir les oreilles fumantes durant des heures pour se soigner ? « J’espère que les affaires iront mieux rapidement avec les fêtes de fin d’année… » Heureusement ce n’était pas moi qui risquais de perdre mon emploi en première si mon patron décidait de réduire les effectifs pour survivre à la crise. Fleury & Bott était une boutique emblématique du chemin de traverse, la voir fermé serait un coup dur pour beaucoup de sorcier très probablement.

Je retournais prêt de lui, j’aurais voulu lui retourner la question mais au vu de ce que j’avais pu voir en arrivant, ce n’était pas la meilleure des idées. La situation était complexe pour bon nombre de sorciers. Beaucoup souffrait de ce climat de tension qui régnait sur notre monde. « Sinon, j’ai réussi à obtenir mon week end complet. Nous pourrions partir pendant deux jours, loin de tout…ça. Se changer les idées. » proposais-je. Cela nous ferait du bien, aussi bien à lui qu’à moi. Loin de nos obligations, loin de nos familles, loin des tensions. Juste nous deux. Juste un couple normal, dans une vie normale.

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Thème | Comment pouvait-elle être aussi douce ? Ancre dans la mer déchainée qu'était devenue sa vie, Themis se demarquait avec la puissance et la beauté d'une inconnue. Azraël ne parvenait à se détacher d'elle, en le voulait pas. Elle lui offrait une stabilité tout différente du monde qu'il connaissait. Sans elle.... Dieu seul savait ce qui aurait pu arriver. Aurait-il explosé, plus fort encore qu'aujourd'hui ? Attaqué le ministère, poussé les sangs purs à sortir les crocs et à montrer que dans leur veine, le sang était aussi fort que leur magie ? Il n'en savait rien, ne s'imaginait que trop bien bondir à travers les hommes. L'auror n'en était plus un mais il gardait l'expérience qui avait fait sa force. Il était bon sorcier. Et, à un contre dix, peut-être aurait-il pu esperer vaincre.

Mais Themis.... Juste pour la beauté des yeux verts qui le regardaient aujourd'hui, il ne pouvait se permettre de craquer. Juste une fois, dans l'explosion de cette bouteille qu'il ne devait surtout pas toucher. Emily avait si bien fait son travail. Personne ne savait, personne ne saurait. Il se contentait d'être ce sorcier sur de lui, cet auror qu'on pensait imperturbable. Pas la fissure, gigantesque, qui barrait son esprit, pas la cicatrice répugnante de son âme. Non, juste lui. Juste Azraël Rosier, grand, fort, victorieux. Aujourd'hui ombre.

Il ne répondit qu'un pauvre sourire, fermant le sac plastique dans lequel il avait réuni, méticuleusement, chaque petit morceau de verre. Hors de question qu'il ne reste la plus petite trace. Tout devait disparaitre. Comme à chaque fois qu'il craquait.

Il l'écouta attentivement, le visage impassible. Elle lui arrachait des sourires et était bien la seule. Pour le reste.... Son visage n'était pas le roi des expressions. Cacher, ça aussi. J'espère que les gens auront la tête aux fêtes.... Les nés moldus certainement. Pour les autres... Lui-même ne pourrait sciemment être heureux. Ce serait son premier vrai Noël. Normalement, il travaillait toujours ce jour là.... Pas cette fois. Plus jamais.

Mais un sourire vient percer les ténèbres. La nouvelle est bonne, malgré sa rareté. Et Azraël, dans un instant, tente de profiter de la moindre parcelle de bonheur qu'on peut lui offrir. Themis lui donne l'occasion de s'enfuir du Londres cruel et brutal. Pour se couper des obligations et du monde glacé. Oui. L'idée illumine son regard, enflamme son sourire. Elle est un véritable soleil dans la nuit de sa vie.

Ce serait avec le plus grand plaisir. Loin d'ici, le plus loin possible. Où voudrais-tu aller ? Ce n'est pas le temps qui me manquera pour organiser tout ça...

Malheureusement. Mais il ne devait rien dire, juste garder un sourire. Oui, juste un sourire. Ne pas l'inquieter. Elle l'était déjà bien assez sans rajouter les doléances du sorcier.

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décembre 2019 ft @Azraël Rosier

◊ ◊ ◊

Noël était une fête particulière, commune aux deux mondes. Les mots d’Azraël me serrèrent le cœur. La situation actuelle n’aidait pas à penser à ce moment. Mais c’était un moyen de se retrouver en famille…et si pour nous la famille n’était pas réellement source de joie, j’avais espoir que nous puissions passer cela ensemble, tous les deux. Cela fera probablement râler Charles et peut-être même ma nièce, mais je voulais m’éloigner des Greengrass et surtout d’Henry et Arthur qui n’hésiteraient pas à me tomber dessus par rapport à ma relation avec l’ancien auror. Il ne me pardonnait pas cette trahison, mais au côté d’Azraël ils ne pouvaient rien me faire. Il était plus puissant qu’eux. Charles se contentait de serrer les dents et préférait ne pas y penser. Il ne portait pas l’homme dans son cœur mais s’il me rendait heureuse alors il ne disait rien. Le plus jeune de mon frère était peut-être celui craignant le moins le Rosier, ce qui rendait la situation encore plus terrifiante. « J’ose espérer que Lovelace ne nous prive pas de cela en lançant une nouvelle action contre nous…Il a peut-être une famille avec qui passer du temps plutôt que de faire de la politique… » Même avec le plus parfait des enflures du monde, j’essayais de voir le bon. Cela me perdrait, je le savais, mais mon cœur n’était pas aussi revanchard et fière que beaucoup de sang pur. Je n’avais rien du fier serpent argenté, si mes yeux étaient verts, ma langue ne sifflait pas.

Ma proposition le fait sourire, remplissant mon cœur de joie. Mes yeux pétillèrent de bonheur à le voir enjouer à l’idée de s’enfuir pendant deux jours complets, loin des tourments de notre vie. « Je ne sais pas, je pense que sortir du pays sera compliqué…mais pourquoi pas l’Ecosse dans les Highland ou alors l’Irlande ? » Retourner à la nature, dans un endroit calme, pourquoi pas sauvage. Partir un instant loin de tout, juste tous les deux afin de se découvrir un peu plus. Notre relation n’avait que quelques mois, et si l’amour était plus que présent, nous nous découvrions jour après jour. Cet homme restait mystérieux et le resterait probablement toute sa vie même pour moi. Il n’y avait qu’Emily qui connaissait les méandres de l’âme de son frère, et surement elle seule pouvait se vanter de cela. Mais peu m’importait, je l’aimais et ce genre de détail…je pouvais passer outre. J’étais capable de tout lui pardonner. Je ne lui en avais pas voulu pour l’enfant que nous n’avions pas eu, alors que tout le monde me hurlait de lui en vouloir, que c’était de sa faute de ne pas avoir assumer. Je ne pouvais pas car j’avais été la fautive, j’avais ouvert mon cœur, je lui avais offert mon cœur sachant que j’étais fiancée à un autre, à son meilleur ami. « Mais si tu as une autre envie, nous pouvons partir ailleurs. Peu m’importe la destination. » Un léger sourire flottait sur mes lèvres. Je voulais juste passer ce week end à ses côtés. Peu importe l’endroit. Juste lui et moi.  

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