le meilleur de vos hommes | Ryan

memories flow

ft Mary Bloodworth

@"the magic" | Thème | S'il y avait quelque chose qu'Azraël détestait plus que tout, c'était bien omnipotence des sangs purs. Eux se pensaient au dessus des lois, capable de tout faire tomber d'un simple claquement de doigts. Ils pensaient que leurs crimes pouvaient resté impunies seulement car ils avaient un nom, un nom entraînant puissance et autre suprématie. Et Azraël, bien à l'inverse de ces cousins trop lointains, se fichait de faire tomber son nom tant qu'il était honnête avec son propre travail. La puissance de sa famille était comme une fourmi qu'il écrasait allégrement sans même se soucier des égos de chacun. Il était doué dans ce qu'il entreprenait et c'était bien la seule chose qui l'intéressait.

Alors, lorsqu'un Malefoy, chef de surcroît, venait lui demander quelque chose, drapé dans sa fierté, il avait eu envie de lui dire d'aller voir ailleurs s'il y était. N'avait pas eu le droit. Car on ne disait pas non à Erden Malefoy. On inclinait bien sagement le buste devant l'homme, qui, aujourd'hui, dirigeait l'Angleterre sans que personne ne daigne refuser le moindre mot. Le meilleur de vos hommes Azraël. L'ordre avait tonné et avait fait grimacer le Rosier. Déjà car il ne supportait pas les familiers et déteste qu'on lui donne de ce prénom réservé au proche. Ensuite car les aurors sous ses ordres étaient tous bon. Pas de place pour les mauvais dans un service qui, au fil des années, étaient devenus l'un des plus sélectif. Et qui lui donnait encore plus envie de passer un savon à Dumbeldore pour lui apprendre que non, les rumeurs n'avaient pas le droit d'exister.

Ce n'était pourtant pas pour voir John qu'Azraël se trouvait aujourd'hui à Saint Mangouste. Avant de choisir un homme, il lui fallait tâter le terrain. Il avait pris rendez-vous avec Williams, chef de service, plus qu'au courant des derniers événements que les sangs purs avaient réussi à garder secret avec seulement de bon billet auprès des journalistes à scandales. Même Sorcière Hebdo, ce ramassis de vipères et des fouines capable de tout pour un scoop avait été éloigné. Erden seul savait comment mais, pour une fois, l'absence des journalistes arrangeait grandement le directeur des aurors. Sans eux, l'assaillant courrait toujours. Sans eux, il finirait par faire une erreur pour en savoir plus sur la sorcière. Et à ce moment précis, les aurors pourraient l'envoyer en prison, où il subirait sans aucun doute un baiser dont personne ne pourrait le faire revenir.

Saint Mangouste était aussi blanc et étincelant que d'habitude. Azraël avait de nombreuses fois mis les pieds dans l’hôpital mais avait rarement été conscient en franchisant les portes. Il croisa de nombreux visages connus, prit à peine le temps de les saluer tout à son éternel air renfrogner et se présenta à l'accueil sur un soupir. Son rendez-vous serait bien entendu en retard, comme toujours lorsqu'il s'agissait de médecin.

Et le sorcier n'était pas vraiment connu pour sa patience.

Prévoyant, il avait apporté dans une pochette agrandie pour l'occasion les premières pistes de l'enquête. Il ne s'en occuperait pas. Voulait seulement les premiers éléments pour ne pas sembler complètement idiot lorsque le Malefoy reviendrait le voir. Les photos de la plaie et du corps de la jeune fille étaient répugnantes. Aucun usage de la magie à première vue, seulement de poings ayant déchirés la peau et d'un couteau rapidement enfoncé dans les chairs. Ils ne pourraient pas l’interroger avant longtemps, tout au traumatisme qu'elle avait subit. Des premiers échos, se serait certainement Archibald Parkinson qu'il faudrait rencontrer en premier. Certainement pour le pire.

Puis enfin la porte s'ouvrit sur une secrétaire bien trop guillerettes qui accompagna le sorcier jusqu'au bureau du chef de service. Azraël entra sur une permission et salua son interlocuteur sans même réellement prêter attention à ce dernier. Il s'assit, main sur la table, possédant déjà les lieux de cette aura qu'il emportait partout et stressait bien trop souvent ses subordonnés.

Je pense que vous savez déjà pourquoi je suis là. Comme nous en avons parlé, il me faudrait des informations sur la jeune Cassiopée Malefoy, que vous avez reçu il y a peu aux services de urgences. Une enquête a été ouverte à son sujet et j'aimerais en apprendre plus sur les blessures qu'elle a reçue.

Le ton était professionnel, sans aucune formes d'attaches ou d'affects. Azraël travaillait aujourd'hui. N'était pas là pour discuter de la météo. Seulement de la mission qui lui avait été confiée.

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Azraël et Ryan

Dossier en main, il se rendait dans la chambre de l'une de ses patientes arrivée il y a quelques jours. Physiquement, elle n'était pas au mieux de sa forme, mais cela aurait pu être pire. Bien pire. Il avait vu de tout depuis le début de sa carrière aux urgences magiques, mais ça... Rarement et dieu merci. La jeune Malfoy avait eu de la chance, mais il ne savait pas réellement si c'était le cas. De la chance de quoi au juste ? Elle avait été massacrée, et même si la douleur physique tend à s'estomper, il savait bien que psychiquement il en sera tout autre, mais cela n'entrait pas dans le cadre de ses fonctions. Il n'y connaissait rien en psychologie. Il n'y comprenait pas grand-chose au monde extérieur en règle générale, ne voulant rentré dans aucun camp. La seule chose qu'il voulait et qu'il allait continuer à faire, c'est exercer, sauver des vies. Le reste, n'avait pas réellement d'importance. Lorsqu'il arriva devant la chambre de la jeune femme, l'infirmière en ressortait et il prit rapidement conscience de l'état de la jeune femme. Il soupira et entra à son tour dans la chambre. Il voulait être certain de ne pas être passé à côté de quelque chose et de permettre à la jeune femme de pouvoir se reconstruire dans les meilleures conditions par la suite. Elle était à peine consciente, ce qui n'était pas plus mal. Il commença les simples constatations au niveau du visage. Il releva les yeux lorsque Carolina entra quelques secondes après lui. Elle avait été là aussi ce soir-là et elle avait insisté pour l'aider à la remettre sur pied. Son visage n'était plus aussi gonflé, mais les bleus étaient bien présents. Le nez avait été fracturé, mais heureusement pour elle, sa mâchoire était restée en place. Il nota ses constatations, prit les constantes de la jeune femme avant de tendre le dossier à la jeune française qui allait prendre la suite. Il enleva les draps et entreprit de défaire un bandage pour voir l'état de la plaie en dessous. Il palpa légèrement les bords et dicta à Carolina ce qu'elle devait écrire. La blessure se refermait bien, c'était une bonne chose. Il remit le bandage en place et les draps par la suite. Ils restèrent encore un bon moment dans la chambre avant qu'une interne vienne le chercher. Il y avait du mouvement aux urgences et Doris le cherchait. Il laissa donc Carolina et se dirigea vers l'endroit en question. Son bras-droit ne l'aurait pas appelé pour des prunes, c'est qu'il y avait donc urgence. Accident de transplanage. Il soupire, mais se mets au travail. C'était aussi son boulot de faire ça. Deux personnes étaient concernées, Doris en prit une en charge et lui la seconde. Il donna les ordres comme d'habitude et s'occupa de cet homme trop malchanceux ou maladroit, il ne saurait pas le dire. Il pose des questions aux internes, leur demandant qu'elle fût la marche à suivre dans ce cas et il écoutait les réponses qui fusaient. Il leur montra ensuite comment faire avant de répondre brièvement aux questions qu'on lui posait. Ryan n'était pas un bon professeur, contrairement à Doris, mais en tant que chef de service, il devait parfois donner le change et prendre en charge des internes. Tant qu'ils ne le gênaient pas, il était d'accord. " Enfin je vous trouve docteur Williams ! Vous avez oublié votre rendez-vous ou bien ?" Arrêter en plein milieu d'une phrase, il mit du temps pour trouver une réponse adéquate, mais rien ne sortait de sa bouche. La secrétaire leva les yeux au ciel avant de venir le prendre par le bras et l'entraîner vers son bureau. Il donna les derniers ordres avant qu'elle ne le traîne trop loin. Elle marmonna que c'était au sujet de la jeune Malfoy et qu'il y avait un homme important qui attendait après lui et que ça ne se faisait pas de faire attendre les gens. Ryan eut un haussement d'épaule, mais ne répondit rien. On se trouvait aux Urgences. Et tout pouvait arriver dans ce service. Absolument tout. Il fit le tour et entra dans son bureau le premier, rangeant ce qu'il pouvait mettre de côté. Carolina était venue reposer le dossier sur son bureau. Parfait, il n'aura pas à le chercher. La porte s'ouvrit de nouveau et un homme entra. Ses parents, ainsi que sa sœur l'auraient certainement reconnu, mais Ryan ne suivait pas la politique. Il savait juste que cet homme appartenait à la famille Rosier et qu'il avait un poste haut gradé au Ministère. C'était déjà bien suffisant à ses yeux. Ce dernier ne perdit pas de temps et expliqua l'objet de sa venue. Ryan eut un léger sourire aux lèvres, mais attendit qu'il eut terminé avant de prendre la parole. " Parfait, j'espère juste que l'espèce d'animal qui lui a fait ça ira croupir à Azkaban." Il inspire légèrement et prend place en face de cet homme. " Tellement de blessures que je ne sais même pas par laquelle commencer. Plusieurs coups violents portés au visage, surement avec les poings, lui ont fracturé le nez et les pomettes, sans parler du fait qu'elle n'arrive pas à ouvrir les yeux pour le moment. Plusieurs coups de couteaux également ont été portés, aucun organe n'a été touché, par contre, la chair à été déchirée et à causé un saignement abondant." Ryan pousse le dossier médical devant lui pour que ce dernier puisse y jeter un œil. " Il va se soit qu'elle n'est pas en état de vous dire quoi que ce soit. Je pense même que ça va durer un moment." Une agression aussi violente, ne peut laisser que des stigmates qui seront longs à guérir. En espérant que cela puisse être possible.

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ft Mary Bloodworth

@"Slow and Steady" | Thème | Azraël baissa poliment la tête aux paroles du sorcier. Il l'espérait aussi, de tout son coeur. L'enquête ne lui revenait pourtant pas, quand bien même il aurait voulu plonger ces propres mains dans le cambouis. Mais l'ambitieux n'était plus auror. Il dirigeait, commandait sans intervenir sur le terrain qui l'avait pourtant formé de toutes pièces. Sur un silence, il ressassa les paroles de Malefoy. Il lui fallait quelqu'un de compétent. Et si ces premières pensées filaient jusqu'à John, ce poulain avec qui il avait travaillé, Azraël savait qu'il ne pouvait lui faire confiance. Le souvenir de Krystel était bien trop profondément ancré dans sa gorge pour qu'il accepte sciemment de mettre une enquête aussi complexe entre les mains de n'importe qui.

Et déjà les sourcils du sorcier se froncent alors qu'il relève le visage vers le médicomage. La jeune Malefoy était dans un sale état, il n'avait pas besoin d'autre chose pour le savoir. Mais les paroles soulevaient une question, unique, qu'il posa à peine présente dans son esprit.

Pas de magie ?

Un Moldu ne pouvait pas avoir fait ça. Cassiopée avait été attaqué sur le chemin de traverse et les sans magies ne pouvaient pas s'y rendre. Pas comme ça, pas aussi facilement. Avait-elle des ennemis mortels, cachés dans les ombres ? Azraël en doutait. Sa famille en cumulait bien trop pour que ce soit elle qui soit réellement visée. Dommage collatérale qui lui foutait les Malefoy dans les pattes et avoir le grand manitou sur le dos agaçait l'auror au plus haut point

Vous pensez qu'elle restera ainsi combien de temps ? Les aurors doivent faire leur travail et sans elle, ils ne peuvent malheureusement pas continuer leur enquête.

Il semblait sans coeur cet homme aux yeux noirs qui les relevaient déjà jusqu'à l'urgentiste. Cassiopée était peut-être une victime mais, pour le bien de tous, le monstre qui l'avait agressé devait être mis en prison. Plus vite. Edern demanderait le baiser du Détraqueur pour toute réponse. Un destin pire que la mort pour un dégénéré que le monde avait très certainement abîmé.

A-t-elle des traces particulières sur le corps ?

Il n'avait pas pu la voir. N'avait entendu que des racontars. Et cet abrutit de Malefoy, en voulant trop protéger sa petite princesse, rendait l'enquête des aurors plus complexe encore. Tant que la presse ne s'en mêlait pas il restait une chance, unique, que l'agresseur soit encore en ville. Mais Londres était bien trop vaste et, aux vues des méthodes utilisées, Azraël était certain qu'il se trouvait chez les moldus. Un visage parmi tant d'autre, dont il n'avait pour l'instant rien.

(c) DΛNDELION