memories flow - Mary

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ft Mary Bloodworth

@"cradles" | Thème | Réunion de routine. Pour faire le point sur les mystères, sur les souvenirs, sur les possibilités. De toutes les enquêtes qu'Azraël gérait lorsqu'il était encore auror, il n'en avait gardé que quelqu'une. Toutes petites listes de meurtres et autre fait inexpliqué qu'il refusait de quitter. Parmi eux, la mort de cette gamine trop jolie qui avait fait pleurer et couler trop d'encre. Mystérieuse. Mensonge. Azraël avait rouvert le dossier sur son bureau pour mieux sortir de son esprit les mots d'Edern Malefoy. Le meilleur de ses hommes. Tous étaient bons, dans leur genre. Et John n'était pas là. L'affaire de cette gamine, retrouvé à moitié morte, balancée par son propre attaquant tournait, encore et encore, dans l'esprit du sorcier.

Il voulait des cas moins tordus, d'autre sur lesquels il s'était abîmé l'esprit pendant des années. Anna ne parlerait jamais. Mary pas plus. Et pourtant, aujourd'hui, il voulait que tout avance. Elle faisait entrave à l'enquête. Son pouvoir, aussi fascinant que terrifiant, pouvait les aider. Les années s'étaient écoulées comme autant de petites lames enfoncées mais il refusait que ce cas soit l’échec ultime de sa carrière. Alors le sorcier avait demandé une convocation, une de plus, une de trop. C'était pour son plus grand bien. C'était pas elle. Pour cette famille. Pour que rien ne reste impunie. Azraël pataugeait alors il lui fallait d'autre signe, d'autre regard, d'autre possibilité.

Judith ? l'autre enquête empiétait sur son esprit, sur son raisonnement. C'était moldu de frapper aussi fort. Il avait envie de cette enquête, ne pouvait pas s'en occuper. I'm still here. Pourquoi ? A qui allait ce message ? La piste d'Archibald était tellement évidente qu'il la voyait ailleurs. Edern était bien plus subtile, bien plus...

Des coups, léger, contre la porte de son bureau le sortir de ses pensées, le rapprochèrent du dossier qu'il tenait encore entre ses mains. Les photos animées ne servaient à rien, ne faisaient que ressortir des détails qu'il avait regardé, encore encore et encore. Soupir aux lèvres, baguette remise légèrement droite. Et Azraël acceptait qu'on pénètre dans son antre qui n'avait plus rien à voir avec les salles d'enquêtes d'autrefois. Juste un détail de plus du ministère. Un étage qu'un jour il contrôlerait. C'était bien son objectif. Directeur de département aurait eu un arrière goût agréable dans sa gorge.

Pour Mary, ce n'était pas loin. Azraël travaillait bien assez avec les langues de plombs pour croiser régulièrement la jeune fille. Lorsqu'il s'agissait de travail, leur enquête n'avait plus lieu d'être. Et, loin des questions trop insidieuses, elle était agréable.

Installez-vous. Les regards se croisent alors qu'Azraël garde ce visage trop froid, cette absence de sourire et ces sourcils presque froncés que les autres grognent. Il n'est pas gentil l'ancien auror. Pas même sympathique. Un vrai con mais un bon chef. Qui ne donne pas à rire. Mademoiselle Bloodworth, soyons bref. Je pense que vous savez pourquoi vous êtes ici aujourd'hui ? Silence, seul regard appuyé. La mort, encore. Impossible à oublier tant qu'ils n'auront pas mis derrière les barreaux le meurtrier. (c) DΛNDELION

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Azraël Rosier & Mary Bloodworth

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Mary était perdue dans ses pensées, assise à son bureau au sein du département des mystères. Elle réfléchissait à une affaire qu’on lui avait confié et qui lui donnait du fil à retord. La jeune femme avait sa tête dans ses mains, le bout de ses doigts dans les racines de ses cheveux sombres. Elle cherchait un moyen de résoudre son problème comme elle le pouvait, prenant parfois sa plume pour gratter un début d’idée mais qui n’aboutissait guère. Les mystères qui couvraient ce dossier était plus sombre et plus compliqué que tout ce qu’elle avait pu avoir jusqu’à lors. La jeune femme décida alors d’aller dans la salle du temps pour tenter d’avoir une idée ou un début de réponse. Mais au moment, où elle se leva une note virevolta jusqu’à elle. Elle l’attrapa en soupirant et commença à l’ouvrir. « Nous y revoilà » rala Anna. Les yeux sombres de la Bloodworth se levèrent vers sa jumelle interloquée avant de lire le mot et de comprendre les mots de sa sœur. Elle lâcha un profond soupire, tandis que son estomac commençait à se nouer dans son ventre et qu’elle sentit sa magie lui échapper. Elle respira profondément tout en regard sa jumelle droit dans les yeux. Elle devait prendre son courage à deux mains et allait affronter ce qu’elle redoutait. L’enquête sur la mort de celle qui lui faisait face. Dans les yeux d’Anna, une lueur de défi brillait cherchant à tester jusqu’où l’ancienne Poufsouffle était prête à aller cette fois. Mary ne connaissait toujours pas les circonstances de la mort d’Anna, et elle ne désirait pas particulièrement le savoir, refusant de replonger dans les méandres du deuil, de la perte de contrôle. Elle était si fragile, dansant sur un fil où la chute la guettait dès qu’on évoquait ce passage de sa vie.

Froissant le papier et le jetant dans une poubelle, elle prit la direction de l’ascenseur prévenant un collègue, qu’elle avait rendez-vous avec le chef de la sécurité magique. Un léger sourire de compassion et d’encouragement accompagna son annonce. Ce fut le cœur battant qu’elle remonta dans les étages du ministère pour arriver au sein du département de la justice magique. Se glissant dans les couloirs, elle prit la direction du bureau du directeur. Cependant en arrivant, elle fut surprise de ne trouver personne, où était son père ? D’ordinaire, Mr Bloodworth était toujours présent afin d’éviter qu’elle ne perde trop le contrôle. Elle prit cependant son courage à deux mains et frappa à la porte, attendant d’être invité à entrer dans le bureau. Elle entra et alla s’assoir quand elle en fut invitée. Son visage était fermé, légèrement renfrogné montrant son mécontentement d’avoir été tiré de son travail pour une chose qui la dérangeait profondément, au plus profond de ses trips. Elle savait parfaitement pourquoi elle était là. Depuis huit ans, il enquêtait sur la mort de sa jumelle, cette dernière avait jugé bon de se mettre derrière Mary afin de ne pas être dans son champ de vision et peut-être l’aidé à mentir sur le fait qu’elle n’était pas là, alors que la brune la sentait derrière, sentait cette présence invisible dans son dos. « Pourquoi vous n’avez pas convoqué mon père ? Il est toujours présent d’habitude et aime être informé des avancés de l’enquête… » Et elle avait besoin de la présence rassurante et de son paternel pour ne pas perdre pieds face à cet homme qui ne lâchait rien depuis huit ans. Il aurait pu passer le dossier à des aurors lors de sa promotion mais pour une raison obscure que Mary ignorait, il avait conservé le dossier. « Et pour éviter de perdre un temps précieux et le mien également car j’ai un travail qui m’attend en bas, je ne sais rien, rien de plus que la dernière fois. » La vérité était qu’elle n’avait toujours pas abordé le sujet avec sa jumelle. Elle désirait juste la faire disparaître, faire en sorte que cette promesse morbide disparaisse. Mais ce n’était pas gagné d’avance. Anna était collée à elle et la hantait sans jamais disparaître. C’était plus qu’éreintant pour la jeune femme qui ne pouvait pas faire son deuil correctement et complètement.

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ft Mary Bloodworth

@"bad karma" | Thème | Le regard sombre du sorcier ne quittait pas la jeune fille, la laissant s'asseoir, découvrir que tout était bien différent des habitudes qu'ils avaient presque pris. Huit ans qu'Azraël se sentait inutile sur une enquête obscure, huit ans que les mots étaient toujours les mêmes et que personne n'osait parler. Autrefois, Mary était une enfant, intouchable. Maintenant qu'elle était adulte, il était hors de question qu'elle continue dans son silence insondable, dans ses mensonges à demi mot. Elle ne savait rien, c'était certain. Mais celle qui l'accompagnait devait bien se souvenir des yeux de celui qui lui avait ôté la vie. Et Azraël voyait parfaitement, dans l'esprit tortueux de la jeune sorcière, qu'Anna était là. Peut-être pas toujours, il ne voulait pas le découvrir. Mais aujourd'hui, il ne voulait pas interroger une seule personne. Deux lui étaient suffisante.

Vous êtes majeure mademoiselle Bloodworth et la présence de votre père n'est pas exigée entre ces murs. Elle peut être utile mais pas aujourd'hui.

Il décala légèrement sa baguette sombre, juste à côté de son bureau. Pas d'usage de la magie sur des témoins. Inutile et surtout contre productif. Il n'avait pas besoin de ça. D'ordinaire, les langues se déliaient seules sur un regard noir du sorcier et sur tout ce qu'il représentait. Celle de Mary était toujours restée muette.

L'enquête n'a pas avancée et il n'a rien de plus à savoir. ajouta-t-il, comme une réponse à une question imprononcée. C'est à vous que je désirais parler aujourd'hui. Je pense que vous comme moi désirez comprendre ce qu'il est arrivé à votre soeur et vous y mettez beaucoup de mauvaise volonté. Je ne doute pas du fait que vous ne connaissez pas son assassin. Par contre, je sais parfaitement qu'Anna nous écoute aujourd'hui. Et j'attends de vous que vous lui posiez pour de bon des questions sans quoi je serais obligé de vous déclarer comme une entrave à l'enquête. Croyez bien, mademoiselle Bloodworth, que j'en serais le premier navré.

Son ton, dur et sec, n'était pas réconfortant et ces mots semblaient presque mensongers. C'était réel, il ne voulait pas en arriver là. N'hésiterait pourtant pas. La vérité méritait des réponses et Anna méritait d'être vengé. Il y avait, dehors, un meurtrier qui courrait toujours. Et qui pourrait peut-être frapper à nouveau. Voulait-elle vraiment avoir une mort sur la conscience, causée par son silence ? Son deuil, Azraël avait pu le comprendre. Mais les années étaient passées et, comme elles, il était tant de découvrir ce que le passé mentait.

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Azraël Rosier & Mary Bloodworth

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Mary s’enfonça davantage dans sa chaise, la mine un peu plus renfrognée à l’explication de l’absence de son père. Cela ne lui plaisait pas, elle se sentait vulnérable, au bord d’un précipice. Si elle tombait, elle perdait tout contrôle et cela ruinerait probablement sa journée de travail et ce n’était pas spécialement ce qu’elle désirait. Un dossier compliqué l’attendait et elle aimerait bien retourner travailler dessus pour l’élucider. Malheureusement, elle allait devoir se battre seule avec son pouvoir qu’elle ne maîtrisait pas, qui la terrifiait et qui la torturait depuis qu’elle en avait découvert l’existence. A l’époque où Anna était vivante, elle pouvait un peu contrôler son don, pouvoir profiter d’une certaine solitude sans être embêter par une vision d’un mort ayant décidé de venir papoter un peu. Mais depuis ce fameux jour où l’auror cherchait à recoller les morceaux, elle ne contrôlait plus rien ou presque.

Savoir que l’enquête n’avait pas avancé, assombrit encore une fois le visage de l’ancienne Poufsouffle. Par Merlin, pourquoi l’avait-il convoqué si rien n’avait avancé ? « Fais pas l’idiote, tu sais très bien pourquoi on est là. » Mary avait envie de lui répondre un pour « pourquoi JE suis là ». Elle, elle était là. Anna était morte, enterrée, six pieds sous terre. Son corps n’était pas là et rien ne la retenait dans la pièce elle. Si sa jumelle commençait à l’énerver, l’entrevu allait finir de façon catastrophique. Mary devait garder son calme et respirer profondément, ne pas laisser les émotions l’envahir trop profondément de peur de perdre le contrôle.

Il ne comprenait pas. Il n’avait jamais compris le refus de Mary à ne pas parler, à rester silencieuse. Elle ne voulait pas savoir comment Anna était morte, aussi mystérieuse soit sa mort. Elle voulait juste faire son deuil…

Un détail accrocha les oreilles de la Bloodworth…Comment diable savait-il qu’Anna était présente ? « Ferme ton esprit ! » Mary mit un temps à comprendre la remarque de sa sœur. Le chef de la sécurité magique n’était pas un sorcier lambda comme tout le monde, il était comme elle…mais lui entrez dans la tête des gens au lieu de voir des morts. Plus pratique quoique très désagréable de savoir son esprit violé. Elle ne l’avait pas autorisé à entrer dans sa tête. Elle ne le voulait pas dans sa tête. Mais n’ayant jamais appris les rudiments de l’occlumencie, elle se trouvait impuissante face à cette intrusion. Mais être déclaré entrave à l’enquête ne l’enchantait guère non plus. Elle était coincée, bousculer de tout part, en colère sa sœur plus que par Azraël Rosier qui ne faisait que son boulot. « Ah non ce n’est pas ma faute ! C’est toi qui n’as jamais voulu… Moi je n’y suis pour rien ! » fanfaronna la morte. Mary serra les poings, mordant sa langue. Répondre à haute voix à quelqu’un d’invisible n’était pas spécialement indiqué, même si son interlocuteur était au courant. La colère grondait dans sa tête. « Je ne veux pas savoir comment elle est morte… » réussit-elle à prononcer, tentant d’ignorer la présence de sa jumelle qui se déplaçait devant elle, contournant le bureau, jetant des coups d’œil sur les divers documents. « Vous êtes les seuls avec mon père à vouloir savoir, je veux pas. Je n’en ai pas besoin. Je veux juste faire mon deuil Mr Rosier…et je ne peux pas… » Anna s’arrêta soudainement, incendiant sa jumelle vivante du regard. « Tu m’accuses là ? Je ne rêve pas, tu viens de m’accuser ! Je t’ai fait une promesse, on ne brise pas les promesses Mary ! Et tu le savais avant même que je meurs !! » Elle se trompait, elle ne savait pas. Aucune des deux ne savait. Une prophétie était une chose si vague. « Non ce n’était pas vague Mary, tu n’as juste pas accepté la réalité » souffla une fois au creux de son oreille qu’elle avait déjà entendu par le passé. La jeune femme plaqua ses mains sur ses oreilles, pour ne pas en entendre davantage. « Sortez de ma tête… » siffla-t-elle.

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ft Mary Bloodworth

@"way down we go" | Thème | Elle avait compris. Azraël n'était pas homme à avoir des secrets aux yeux de la loi. Mais il avait mentit, sur une rare facette de son existence, sur ce petit détail qui l'aidait bien trop souvent dans ses enquêtes. Non pas que le sorcier utilisait toujours son pouvoir. Mais, lorsque les lèvres restaient closes et que les enquêtes n'avançaient pas, il forçait parfois le destin, d'un léger coup de pouce. Son équipe, couronnée d'honneur avait beaucoup gagné de cela. Puis, son nom et enfin sa réputation. On ne résistait pas à Azraël Rosier. Mais les rumeurs n'avaient pas de cachets sans preuves, ne valaient rien sans réponses tangibles.

Il ferma un instant les yeux, s'éloignant du regard aussi sombre que le sien de Mary. La jeune femme était prometteuse et il entendait souvent son nom entre les couloirs du ministère. Ne changeait pourtant en rien ce qu'il prévoyait. Il voulait pour de bon clore cette enquête, qu'importait ce qui les attendait. Elle n'était pas un suspect, la piste ayant été depuis longtemps éloignée. N'en demeurait pas moins un témoin qui, sans même couvrir l'assassin, pouvait presque devenir complice de son crime à cause de son silence. Huit ans suffisaient. Huit ans étaient bien trop longs.

Mais Azraël resta muet devant les mots de la jeune femme, attaché à cette soeur qui ne la quittait pas. Comment aurait-il fait si, chaque jours, sa mère susurrait à son oreille ? Il aurait été incapable d'avancer, incapable de passer à autre chose. Et ce sans même prendre en compte la force de ses sentiments. Mary n'était qu'une enfant après tout. Une gamine qui, lentement, avançait sur un chemi qu'elle ne pouvait déblayer. Il y avait trop de fantôme. Trop de ronces. Extralucide. Pauvre fille. Pauvre passé.

Azraël n'était pourtant pas là pour s’apitoyer sur le sort de cette enfant devenue femme sous ses yeux. Son don pouvait les aider. Anna partirait peut-être si Mary daignait la questionner sur ce meurtre. Un fantôme en paix... Le sorcier ne connaissait pas particulièrement bien ce don, resté assez muet pendant les formations aux sujets des sorciers particuliers. Certain avaient retenus son attention. Certainement pas lui.

Il n'eut pas le temps de se montrer compatissant ou même différent de l'auror qu'elle ne connaissait trop bien que déjà elle grognait. Contre qui étaient destinés les mots prononcés, Azraël n'aurait sut le dire. Mais déjà revenait sur ses traits la sévèrité qui avait fait sa réputation. Déjà l'auror reprenait le contrôle sur l'homme. Il avait une enquête à mener. Et n'avait pas le temps de se montrer plus doux et moins brutale. Les réponses étaient là, sur le bout des lèvres d'un fantôme et il n'allait certainement pas reculer maintenant.

Concentrez-vous Miss Bloodworth . Demandez lui et je vous jure que nous vous laisserons tranquille dès que nous aurons le nom de celui qui lui a ôté la vie. Peut-être même qu'elle acceptera de partir pour de bon si vous vengez son assassinat.

Il n'avait pas bougé, n'avait pas même daigné tendre une main compatissante. Assit derrière son bureau, Azraël était redevenu celui qu'elle avait toujours rencontré.Et celui qui désirait, plus que jamais, des réponses.

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Azraël Rosier & Mary Bloodworth

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Concentrez-vous. Etait-ce vraiment la seule chose qui trouvait à lui dire alors qu’elle luttait pour ne pas perdre le contrôle. Désormais deux personnes décédés se trouvaient dans la pièce, n’en faisant qu’à leur tête, jouant avec les nerfs fragiles de la jeune femme qui était submergée par sa propre magie. L’auror était persuadée qu’Anna avait été assassiné, Mary refusait d’y croire, sa sœur avait toujours été apprécié de son vivant. Et comme sa jumelle ne lui avait jamais affirmé ou infirmé, elle se refusait d’y croire. Au moment où Anna rendait son dernier souffle, elle lui avait demandé ce qu’il s’était passée…Mais aucune réponse n’avait franchi ses lèvres à ce propos. Alors pourquoi le ferait-elle maintenant ? Anna était bien trop occupé à lui pourrir la vie qu’à chercher à résoudre un mystère. Alors partir une fois cette histoire résolue ? La concerné avait éclaté de rire au dernier mot de l’auror. « Partir ? Moi m’en aller ? Mais c’est qu’il est fort naïf pour un auror qui se dit chef de la sécurité magique ! » La morte, s’accouda sur le bureau à côté d’Azraël qui ne pouvait la voir. Elle le regardait d’un air supérieur et hilare. L’autre morte soupira. « Une promesse est une promesse. » Mary se retint de lever les yeux aux ciels afin que l’auror ne le prenne pas pour lui.

Pourquoi les morts n’en faisaient toujours qu’à leur tête ? C’était une question à laquelle, Mary ne savait répondre et qui la torturait quotidiennement. Un calvaire pour communiquer avec eux, un enfer à vivre. « Et puis…je n’ai pas envie de lui donner le nom au vieux ! » un profond silence inhabituel s’installa dans la tête de Mary. Ses yeux se plantèrent dans ceux de sa sœur. L’orage grondait au fond de ses iris sombres, une colère sourde, une douleur infinie. « Tu as sérieusement attendue huit ans pour confirmer l’hypothèse que tu as été tué ? Alors que je n'ai toujours refusé d'y croire ?!» Anna eut une moue provocatrice comme si elle avait fait exprès que sa sœur soit dos au mur pour parler, pour lui dire les choses que Mary aurait préféré ne pas savoir. Certaines personnes voulaient savoir pour pouvoir faire leur deuil, mais celle qui était restée dans le monde des vivants ne voulaient pas. La plaie dans son cœur venait de se rouvrir, béante à nouveau. Mary ferma ses yeux, respirant profondément, tentant de trouver une part de calme dans le tumulte de sa magie et de ses émotions. *Va-t-en Anna, je veux plus te voir* Un ricanement répondit à sa pensée…

Elle réouvrit lentement les yeux, fixant de nouveau le chef de la sécurité magique. « Elle ne veut pas vous donner de nom. » La voix de Mary était vide, éteinte. Elle se sentait retomber dans ses travers, ses démons. Sa jumelle causerait sa perte, elle le savait, elle le sentait. Elle devait trouver un moyen de forcer sa sœur à briser sa promesse pour qu’elle lui puisse être de nouveau libre. Anna ne lâcherait pas aisément le morceau, pas de son plein grès. Le voile de la mort changeait les gens et pas forcément en bien. Sa sœur était devenue la pire version d’elle-même. Et Mary devait la supporter trop souvent. La jeune femme refusait de regarder son double décédé, cherchant à se concentrer sur l’auror. « Puis-je partir vu que je ne vous suis plus d’aucune utilité ? Elle ne parlera pas si elle ne veut pas parler. » Quitter ce bureau et rentrer chez ses parents pour calmer ses émotions, calmer ses visions, repartir sur une base solide pour ne pas sombrer si elle restait seule.

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ft Mary Bloodworth

@"enemy" | Thème | Le soupire, la rage presque, aux creux de ses veines. Il voyait parfaitement, à travers les pensées de Mary, les mots de sa soeur, les moues, les sourires. Et les sourcils d'Azraël se fronçaient, ses poings se serraient. Pourquoi ? Pourquoi ne rien dire, pourquoi laisser sa sœur dans le brouillard, pourquoi les laisser ainsi ? Un nom, n'était-ce pas facile ? Le cerveau du sorcier filait à toute vitesse, tentait de trouver des réponses et des signification. Mais plus encore, il commençait à comprendre certaine possibilité. Anna connaissait son assassin. Anna savait qui était celui qui lui avait ôté la vie. Et déjà les sourcils du sorcier se fronçait encore plus.

Ses traits redevinrent de marbre à l'instant même où les lèvres de la jeune femme s’entrouvrent. Le soupir qui s'échappe des siennes est bien trop parlant. Murmure toutes les pensées qu'il ne peut dévoiler. Expliquer tant de ténèbres dans son esprit. Et pourtant, là, inconsciemment, il a l'impression d'enfin tenir une piste un peu plus tangible que l'eau.

Laissez à Anna le temps de réfléchir. J'aurais cependant certaines questions avant de vous laisser partir Miss Bloodworth.

Les poings se décoincent et les traits se remplissent d'une chaleur plus réelle. Car au fond, elle lui fait de la peine cette jeune fille obligée de vivre avec ce double qu'elle ne peut jamais faire taire. Il ne sait jusqu'ou va leur lien, ne comprends pas la magie mise en oeuvre. Sait qu'elle pourrait être un très bon sujet de recherche pour les quelques amoureux de découvertes. Se jure de le transmettre aux chercheurs. Ne doit pas se détourner de son enquête pour le moment. Alors un mince sourire, trop difficile pour être immense, grandit sur les lèvres de l'auror. Il n'a pas pour habitude de se montrer sympathique avec les témoins d'une enquête. Sait que Mary, étrangement, mérite un soutient qu'il ne sait pas donner. Azraël est un solitaire, à peine capable de s'occuper de sa famille. Les autres ne sont rien pour le sang pur. Rien que des possibilités et des exigences pour se rapprocher de la victoire.

Vous étiez la mieux placée pour savoir les connaissances d'Anna à l'époque de Poudlard. Je veux les noms de ceux qui lui étaient proches. Si vous ne pouvez tous les citer maintenant, je vous invite à les noter sur un message que vous me transmettrez. Je veux également que vous essayez de faire parler Anna. Que vous me juriez que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour en apprendre plus sur ce qu'il s'est réellement passé. Je sais que vous désirez passer à autre chose et faire votre deuil. Mais il va sans dire que pour l'instant, même huit ans après, les résultats sont plutôt médiocres. Et si notre chère Anna veut toujours rester en votre compagnie, qu'elle serve au moins à quelque chose.

Le regard du sorcier s'est détourné de Mary pour se pencher sur l'endroit où elle devait se trouver dans les pensées de la sorcière. Derrière lui. Et son sourire est offert à celle qu'il ne voit pas mais qu'il devine si facilement dans les pensées de la jeune femme.
Il s'en retourne à elle, accroche à nouveau ces yeux.

Vous pouvez partir Miss Bloodworth

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Azraël Rosier & Mary Bloodworth

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« Plutôt creuver de parler un jour…OH…mais…je suis déjà morte…dommage ! » Un rire cristallin s’échappa des lèvres de l’être invisible que seule Mary pouvait voir, qui ne put que pousser un sombre soupire. Sa sœur avait toujours été têtue, et la mort n’avait pas arranger ce détail. Plutôt l’inverse à vrai dire. Les qualités qui avaient été sienne avait été exacerbées par son décès et n’était à l’heure d’aujourd’hui plus des qualités. C’était un enfer de vivre avec elle, huit années que cela durait. Moralement épuisé et pourtant, la Bloodworth qui était encore en vie restait debout malgré tout. Incapable de faire un deuil, ronger par une promesse, elle avait remonté à la pente et vivait. Elle ne profitait pas mais au moins elle vivait sa vie avec des hauts et des bas. Mais dans des moments comme celui-ci…c’était bien plus compliqué. Bien plus dure de tenir le coup, d’accuser et de rester sur le droit chemin. Ne pas laisser la douleur s’emparer de son être et se laisser doucement glisser vers des solutions de facilité. Et pour cela, elle pouvait compter sur son père, Soren et Scylla. Heureusement qu’il était là… « Elle ne changera pas d’avis. Têtue de son vivante, pire dans la mort. Cela fait huit ans que je lui demande de partir Mr Rosier… Il ne passe pas une semaine sans que je lui en fasse la demande. A-t-elle changé d’avis ? Non. Elle ne le fera jamais. Alors je doute qu’elle le fasse un jour, donner le nom…Je pourrais passer huit années encore à lui demander… » « Et tu n’aurais rien soeurette ! Tu commences à comprendre, je ne te dois rien mais tu me dois tout… » Le visage de Mary était à la limite de l’inexpression pourtant dans ses yeux sombres, un livre ouvert s’étalait. Pour un legimens comme l’auror, il pouvait entrer et sortir comme il le désirait. De toute façon…Anna ne méritait plus que Mary la défende où la protège. Cela faisait huit années qu’elle lui mentait, qu’elle lui cachait la vérité.

Mais sa salvation n’avait pas encore sonné. Il voulait les noms de leur proche. Il n’y en avait pas des masses. Les jumelles étaient assez exclusives dans leur amitié et si Anna avait d’autres amies, Mary n’avait jamais été au courant. « Nous avions le même cercle d’amie. Les jumeaux Travers, Soren Prince. Et elle était amie avec une certaine Kira mais elle est morte…je crois… Et c’est tout, si y’en avait d’autres, je n’étais pas au courant. » Et dans les noms qu’elle avait donnés, aucun n’était capable d’une telle atrocité. Scylla et Soren était d’un soutien inébranlable pour elle. Et le jumeau de Scylla avait plus que souffert dans la disparition d’Anna. Et Kira…Elle n’en savait rien et de toute manière, elle était morte donc cela n’avait plus aucune importance.

Mary ne se fit pas prier pour sauter sur ses pieds et s’enfuir de ce bureau où elle étouffait. Le regard noir, l’humeur massacrante. Elle sentit la présence de sa jumelle la suivre gaiement, satisfaite de son spectacle. « Je te déteste Anna… »

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