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A chaque souvenir son mensonge greffé | Azrémis chapitre 1

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Azraël Rosier
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Azraël Rosier


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A chaque souvenirs un mensonge greffé
Themis Greengrass


Les réunions des sangs-purs avaient toujours profondément ennuyées Azraël. Encore plus depuis qu’ils ne parlaient plus que des politiques, presque tous d’accord sur celui qu’on enverrait régner sur le ministère de la magie. Plus question de laisser la place à un né moldu. Les vieilles coutumes devaient revenir et il ne manquait qu’un leader charismatique pour tous les représenter. Le nom du Rosier avait été prononcé à de nombreuses reprises, fort de sa nouvelle place à la sécurité magique mais il avait fermement refusé. Il n’était pas d’accord avec les idées que tous apportaient, cherchant une pointe de nouveauté qui ne daignait pas se présenter. Alors le directeur gardant le silence, confortablement assis. La réunion n’était pas le lieu pour parler politique, loin du quartier des conservateurs mais tous se fichaient de ce menu détail. Emily avançait des arguments, un Malfoy les contredisait et un Greengrass arguait que les Rosier n’avaient aucune place dans les hautes sphères. Le différent qui les avaient conduits loin les uns des autres n’était pas près d’être oublié. Emily braqua ses iris sur son frère, lourdement chargés de reproche.

Azraël leva les yeux au ciel avant de se relever. Les piaillements de sang-purs l’agaçaient. Plus de dix ans avaient passé depuis ce malheur incident et si, à l’époque, le Rosier n’était pas en état de contrer quelque accusation qu’il soit, il n’était en rien responsable de décision qu’avaient pris les Greengrass. Son regard se posa sur Themis, seule victime de sa trop vieille famille. Ils avaient joué et perdus dans une période où Azraël n’était plus que l’ombre du sorcier qu’il était maintenant. Le ton montait alors qu’il passa la porte, prenant la direction d’une terrasse aménagée avec goût.

La fraicheur de la nuit vient caresser son visage, décrisper ses traits. Le sorcier poussa un léger soupir, s'offrant au silence. Il n'aimait pas les réunions. Pas du tout. S'il aimait l'agitation du bureau des aurors, son rythme et sa vitesse, ils étaient actifs. Les sangspurs se contentaient de hurler dans les ombres, de brailler sur des mirages qu'ils n'essayaient même pas de faire tomber.

Un bruit de pas le fit se retourner et il offrit un leger sourire à celle qui l'avait rejoints dans l'air pur. Elle aussi semblait éviter les siens. Themis avait été la première blessé de leur combat, de cette haine entre leur deux familles devenue bien trop puissante. La première et certainement la plus mal lotie. Pourquoi l'obligeaient-ils encore à venir ici alors qu'elle aurait pu trouver du réconfort loin de tout ces idiots abjects.

Ils n'oublieront jamais pas vrai ? souffla-t-il.

Son regard la détailla, une seconde avant de la quitter, se perdant sur le Londres moldu qui vivait si fort. Il ne savait pas ce qu'il serait arrivé si on lui avait laissé garder cet enfant. Si elle avait mentit, jurant qu'il était celui de son fiancé. Leur vie aurait peut-être été différente, elle mère, lui géniteur d'un enfant qui n'aurait pas été le sien. Azraël ne se sentait pas être père. Il le serait devenu sans le vouloir. Peut-être aurait-il assumé avec fierté... Ou plutôt aurait-il vécu dans les ombres, ange semi gardien de ce fils inconnu.

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Chapitre 1

A chaque souvenirs un mensonge greffé ft Azraël Rosier


Parfois je me demandais pourquoi Charles me forçat à venir à ce genre de réunion, la politique ne m’intéressait pas vraiment, je ne comprenais pas toutes les subtilités, tous les détails et la haine que cela engendré entre nous, les sangs purs. Là où nous devrions avoir l’unité, il y avait la discorde. Les rivalités de certaines familles en profitaient pour resurgir comme entre les Greengrass et les Rosier. Les pics d’Henry et d’Arthur envers William Rosier ne cessaient de venir ponctuer les discours, sous les regards lourds et ennuyés de Charles qui auraient aimé que les choses avancent, plutôt que de rester campé sur des positions envenimés par le passé. Je ne prenais guère part au débat, je ne faisais que de la figuration, faire bonne figure malgré cette tâche sur mon plumage. Je restais debout, derrière Charles à côté de ma belle-sœur. Nous étions toute deux silencieuses. Elle avait les lèvres pincées de la contrariété de la situation, moi j’essayais de ne pas écouter les débats qui auraient pu faire naître une affreuse migraine, et surtout je refusais de lever les yeux vers le clan Rosier, de peur que mon cœur rate un battement et que mes entrailles se servent de douleur aux souvenirs de ce qui avait grandi dans mon ventre.

Je sentis pourtant à un moment son regard sur poser sur moi avant qu’il ne se lève pour quitter la pièce. J’entendis Arthur bougonnait une réplique méprisante sur le nouveau chef de la sécurité magique. Charles lui jeta un regard noir, avant de jeter un regard furtif en ma direction. Il finit par se lever pour venir à ma hauteur, me surplombant d’une bonne tête. Il m’annonça qu’il me trouvait bien pâle, et je devrais prendre l’air un peu. La chaleur de la salle était étouffante et il ne voulait pas que je fasse un malaise qui pourrait encore une fois attiré l’attention sur moi. Mais je n’étais pas idiote, il savait que les allusions aux passés et les remarques sur les Rosier me faisaient souffrir. Emily était une amie proche, qui m’avait soutenue dans mon épreuve, elle ne méritait pas tout ce mépris. Elle n’y était pour rien. Quant à Azraël… si je ne lui en voulais pas, je savais très bien que ce n’était pas le cas de mes frères et je ne pouvais leur en vouloir de défendre l’honneur de notre famille que j’avais bafoué. Ma belle-sœur m’entraîna donc hors de la pièce où les débats faisaient rages, je pus respirer plus aisément. L’air était plus frais, moins étouffant. Elle me conseilla d’aller sur les terrasses, l’air frais de la nuit m’aiderait à reprendre quelques couleurs. Je voulus décliner d’un léger sourire, mais elle insista. Je dus me résoudre à l’écouter tandis qu’elle retournait dans la salle principale.

L’air de l’extérieur secoua mes cheveux mais je vis que je n’étais pas seule. La silhouette d’un homme se dessina devant moi. Je me stoppais net lorsqu’il se retourna légèrement pour voir qui venait le rejoindre dans le lieu si paisible comparé à la pièce des débats. C’était lui. C’était probablement la première fois depuis ce fameux soir que je me retrouvais face à face avec l’homme. Mon cœur rata un battement, mon ventre se serra. J’étais comme pétrifiée, mon cœur battait la chamade, les souvenirs remontaient en vague et toujours aucune colère pour lui en vouloir. Pourtant j’avais toutes les raisons pour cela mais je n’y arrivais pas, je devais prendre la responsabilité sur mes épaules. Ses mots me sortirent de mon moment d’égarement. Mes frères… A part peut-être Charles, non, ils ne passeraient pas à autre chose.

Je m’approchais de la balustrade, mais je n’y pris pas appuies, je posais simplement mes mains sur la pierre glaciale, mes yeux verts rivés sur l’horizon.
« Non ils n’oublieront pas. Personne ne le peut vraiment… » soufflais-je

Du moins du côté des Greengrass personne n’étaient prêt à oublier. Mes frères pour l’affront, moi, pour ce que ça m’avait couté.



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A chaque souvenirs un mensonge greffé
Themis Greengrass


Thème | Depuis combien de temps n'avait-il entendu sa voix ? Certainement depuis cette nuit d'insouciance et de violence, ce soir où il avait failli tout perdre et où elle avait fauter. Cette nuit leur avait coûté cher mais jamais Azraël n'en avait subit le prix comme Themis. Il était un homme, nommé au dessus de ça alors qu'elle était la catin qui avait ouvert les cuises. Oh on avait tenté de le faire payer au sorcier. Filius avait frappé, avec une puissance toute moldue, extériorisant sa rage à coup de poing plutôt qu'avec une magie violente et pour la première fois de leur jeu, Azraël s'était laissé faire. Parce qu'il le méritait lui qui avait rompu bien des voeux. Lui le fils prodige qui ne l'était plus assez. Combien de fois son père hurlait qu'il aurait dû épouser la Greengrass car les Rosier auraient maintenant un héritier ? Et combien de fois Azraël levait les yeux au ciel avant de s'enfuir. Leur père devenait lentement fou et ne vivait que sur des brides de passé que le sorcier fuyait comme la peste. Ne s'était-il donc jamais rendu compte des problèmes de son fils ? De cet alcoolisme dans lequel il avait manqué se perdre et qui l'appelait, tous les jours, pour le faire à nouveau sombrer dans des ténèbres bien trop proches.

Azraël ferma les yeux, s'arrachant à la contemplation de la ville. Personne ne le pouvait. Sauf lui. Sauf peut-être lui ?

Ils devraient.

Sa voix claqua dans le silence alors qu'il rouvrait les yeux, s'arrachant au paysage pour retourner à un autre, presque aussi beau. Thémis aurait plus lui plaire s'ils n'avaient fauté, s'ils n'avaient pas le droit de se fréquenter. Après tout, elle était belle et personne ne pouvait hurler l'inverse. Sa douceur qui transpirait par tous les ports de sa peau, ses superbes yeux verts dans lesquels Azraël aurait pu se perdre. Elle était presque aussi grande que lui, bien plus belle surtout. L'innocence l'avait quitté avec l'âge pour être remplacé par quelque chose d'encore plus fort. Il mentirait que de dire qu'elle ne l'attirait pas.

Il n'avait simplement pas le droit et si l'interdit le faisait autrefois frissonner, ce n'était plus que des murmures sur son derme.

Il aurait dû t'épouser quand même. Leur idée de la pureté est une folie. Nous ne sommes plus au Moyen-Âge et pour une fois même les Moldus ont plus évolué que nous.

L'air dur, Azraël laissait son coeur parler, tuant le silence avec délice. Ils n'avaient jamais pu se revoir après cet instant. Il ne l'aurait certainement pas voulu. Themis n'était qu'une conquête de plus. Une conquête qui lui avait pourtant coûté si cher. Parfois, le Rosier aurait aimé remonter le temps. S'accrocher seulement aux yeux de la belle. Il ne voulait pas d'un mariage mais il devait l'avouer : il avait été faible, la laissant seule assumer ce qu'ils avaient fait à deux. L'homme était solitaire mais s'il n'avait pas été aussi bas, s'il n'avait pas été aussi soûle... peut-être que tout aurait changé.

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Chapitre 1

A chaque souvenirs un mensonge greffé ft Azraël Rosier


La voix qui résonna à mes oreilles fut dure, à la fois à entendre et à digérer. C’était-il déjà mis une seule fois à leur place ? Je ne pensais pas que cela lui avait déjà effleuré l’esprit. J’avais mis l’honneur des Greengrass en péril, ils ne pouvaient oublier l’affront que je leur avais fait. Ils avaient peut-être clamé haut et fort que la faute revenait au Rosier pour laisser paraître une famille plus ou moins unie, mais en privé c’était bien moi la responsable et ils ne pouvaient plus poser les yeux sur moi sans penser à ce que j’avais fait à ma famille. Charles était le seul à avoir véritablement tourné la page, il avait toujours été le pragmatique de la fratrie. Il savait que j’avais suffisamment souffert de tout cela, que j’avais compris ma faute et que je prenais la responsabilité de mes actes ô combien douloureux. Mais Henry et Arthur aimaient tourner le couteau dans la plaie encore saignante de mon cœur. Me rappeler ce que je leur avais couté depuis le jour où j’étais née. Si j’avais été un homme, les choses auraient totalement différentes mais j’étais une femme, la petite dernière mais jamais la princesse. Non ce rôle revenait à Nyx.
« Ce serait me pardonner et personne n’est prêt à cela. »

Je baissais la tête, laissant mon regard fixé la pierre sous mes doigts. Henry et Arthur ne pouvaient pas me pardonner, c’était impossible. Je m’étais toujours battu pour tenter de les rendre fière, travaillant dur à Poudlard, restant qu’en compagnie d’autre sang pur, acceptant mes fiançailles sans sourciller. Et j’avais tout détruit en cédant, en me montrant faible. J’en avais payé le prix fort, et encore aujourd’hui les souvenirs étaient violents même quinze ans après. Je m’en voulais, j’avais causé la mort de mon enfant avec ma négligence. J’aurais voulu la garder mais cela avait été impossible. On m’avait interdit de garder le fruit du déshonneur, cela aurait pu ruiner mes études et ma réputation plus encore. Et quel avenir aurais pus-je lui offrir ? Rien d’agréable. Si je ne me pardonnais pas et que je sentais encore mes entrailles se tordent de douleur, mes frères avaient pris la meilleur décision qu’il soit concernant ce problème. C’était peut-être pour cela que je ne leur en voulais pas.

Je me mordis légèrement la lèvre inférieure. Epouser mon fiancée alors que j’avais été enceinte d’un autre ? La honte pour lui aurait été trop grande. Il n’y aurait pas eu la grossesse, le mariage aurait eu lieu et tout ceci n’aurait été qu’un souvenir brumeux et lointain. Mais la réalité avait été tout autre. Sans cet enfant, tout aurait été différent. Je cherchais cependant de ne pas y penser, afin d’éviter de sentir la culpabilité me ronger encore un peu plus qu’elle ne le faisait déjà. Un sourire triste s’installa sur mes lèvres fines tandis qu’une main se posait sur mon bas ventre par réflexe ou instinct, je ne savais pas trop…

« Il l’aurait fait si… » Ma voix se brisa, parler de cette enfant était douloureux, je n’en parlais jamais pour éviter que les émotions ne débordent, que les larmes me montent aux yeux de façon puérile. « S’il n’y avait pas eu l’enfant… » Soufflais-je à toute vitesse.

Je fuyais son regard, je ne voulais pas voir ce qu’il pouvait penser de la situation de peur d’accentuer ma douleur, d’augmenter ce sentiment de culpabilité. Je n’étais pas prête à tout affronter, je ne l’avais jamais été en réalité. J’avais subi la situation depuis le début et je la subissais encore aujourd’hui. J’ignorais même pourquoi je restais immobile à ses côtés, pourquoi je ne quittais pas les lieux afin de ne pas provoquer la colère de mes frères. Une part de mon cœur n’avait pas oublié quelque chose qui m’échapper. Je ne l’avais jamais oublié, j’avais refusé de l’oublier. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Mais j’étais une serdaigle, je devais être raisonnable, la voix de la raison.
« Je ne devrais pas être ici »

Ce n’était qu’un souffle qui avait quitté mes lèvres avant d’entamer un mouvement pour quitter le balcon, mes doigts caressant la pierre froide, mon cœur se serrant, mes yeux ravalant des larmes d’un passé trop douloureux à assumer.

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Thème | Ils étaient idiots. Des pauvres hères qui ne comprenaient pas que les mariages arrangés bouffaient les sorciers, les empêchaient d'avancer comme ils le désiraient réellement. C'était trop tôt, toujours trop tôt. Ils avaient le temps d'aimer, de découvrir, de souffrir alors même qu'on accrochait une menotte bien trop lourde à leurs annulaires. Azraël avait échappé aux rêves de ses parents seulement car Emily était derrière lui, seulement parce que les Rosier savaient qu'ils pourraient offrir leur noms à un autre. A quoi bon finalement ? En voyant Themis, le coeur du sorcier se plissait. Elle avait souffert de tant de choses dont elle n'était pas coupable. De tant de mensonges et de trahison. Lui avait été vomit, son nom avait été maudit par les Greengrass mais avait-il vraiment souffert ? Ce n'était pas son bébé qui avait été tué. Ce n'était pas son avenir qui avait été jeté aux enfers. C'était Themis, et uniquement Themis.

Il soupira, regardant le nuage de fumée blanche qui s'échappait de ses lèvres courir jusqu'aux cieux pour mieux s'y perdre. Filius aurait pu l'épouser, la faire devenir sienne, lui faire des enfants peut-être. Mais est-ce que lui aurait pu accepter cela ? Le grand Azraël qui prête celle qui l'avait hanté à celui qui fut son ami ? Il n'avait pas besoin de se mentir pour avoir la réponse. Une négation qui lui hurlait en plein visage.  

Il devait laisser Themis partir, retourner à ses ombres. Ne jamais la rattraper pour mieux la fixer, pour mieux se perdre dans ses yeux. Mais quelque part, au fond de la poitrine d'Azraël, grognait encore ce gamin qu'il avait été lorsqu'il l'avait emportée, lorsqu'il l'avait embrassé, lorsqu'il avait caressé sa peau brûlante et qu'il lui avait arraché sa blancheur. L'alcool n'avait pas été le seul à parler cette nuit là. Et il suppliait, de ses yeux si noirs, qu'elle reste. Juste quelque minutes de plus, quelques secondes. Qu'elle ne parte pas et ne retourne pas à ses illusions.  

Ses doigts attrapèrent son poignet, retrouvèrent sa chair, rencontrèrent sa peau. L'obligeant à se retourner pour mieux qu'il se perdre à ce regard que personne ne pouvait daigner oublier.

Attends. murmura-t-il.

A peine un souffle éthéré dans l'immensité du silence.

Ils ne nous ont jamais laissé la chance de parler de ça... Son regard accrocha celui de la sorcière, demandant des questions, offrant des réponses dans des confessions qu'il rendait enfin réelles. Je n'ai jamais voulu qu'ils nous laissent en parler. On pourrait rattraper toutes ses années non ? Que je te montre qu'au fond je ne suis pas aussi horrible que... que j'ai laissé penser.

C'était idiot, irrationnel. Il savait qu'elle allait dire oui mais il frémissait de l'entendre sortir de sa bouche. Il était celui qu'il offrait au monde, cette créature silencieuse qui préférait les poings aux mots, qui s'enfonçait dans le noir pour que personne ne voit celui qu'il était à la lumière. Cette illusion un peu trop vague dont on discernait à peine les contours. Si elle disait oui, il serait obligé de débusquer le monstre, de le faire s'éloigner juste assez pour que l'ezrah de coeur qu'il avait offre ses battements inégaux. Il n'en avait jamais été capable et pourtant, il l'offrait sans comprendre, sans vouloir. Juste pour celle dont les yeux avaient réveillé la lumière.  

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Chapitre 1

A chaque souvenirs un mensonge greffé ft Azraël Rosier

 

 
Le contact fut électrisant. Sa peau sur la mienne. Ses doigts sur mon poignet, m’empêchant de partir et de rejoindre là où était ma place, auprès de mes frères. Mais je fus contraint à me retourner, laissant mes iris verts se perdre dans celle ténébreuses du Rosier. Mes yeux hurlaient tant de chose ne même temps. La raison se battait pour qu’il me lâche et mon cœur le remerciait dans des battements frénétiques qui détraquaient mon souffle et mes sens. J’étais plus forte que tout cela mais à la fois si faible car je savais que si je restais, je n’en sortirais pas indemne. Mais j’étais tel un insecte attiré par l’étrange lumière assassine qu’on avait placé pour l’attirer. Et comme une idiote, je restais, sans me débattre pour m’enfuir loin du poison que représentait cet homme pour moi…et que je n’avais pas su oublier, que je n’avais jamais appris à détester, à me méfier. Le mot qu’il prononça caressa ma peau de façon subtile, me faisant frissonner de manière malsaine. J’aurais dû lui hurler de me lâcher mais je le remerciais intérieur de m’avoir retenue, provoquant la colère de la part raisonnable qui occupait mon esprit d’ancienne Serdaigle. Je ne pouvais l’ignorer, pas après quinze ans de silence et d’ignorance.

Et ce silence, il proposait de le briser, de le rompre pour faire avancer ce monde qui ne tournait pas rond et qui avait créé une animosité non feinte entre les deux familles. Mais surtout il m’avouait qu’il avait joué de cela, faisant en sorte de ne jamais pouvoir en parler. L’ignorance avait été sa meilleure défense. Il y avait en si peu de mots tant d’information que j’analysais de manière si différente. J’avais fui tant d’année comprenant que je ne pouvais pas racheter ce passé taché et douloureux. L’enfermant au fond de moi, le laissant se développer en peur sombre et muette qui pouvait resurgir devant la créature de la peur. Mais était-il si horrible qu’il le prétendait ? N’étais-je pas non plus ce monstre assassin, avalant la potion meurtrière qui devait détruire une vie innocente ? Il n’y était pour rien dans cette histoire. Chacun réagissait à sa manière dans le deuil d’un être cher. Pouvais-je le blâmer d’être allé prendre le réconfort là où la possibilité s’offrait ? Non car il aurait été de mon devoir, de ma responsabilité de le repousser. J’étais celle qui avait été sobre et en pleine possession de ses moyens. J’étais celle que l’on devait blâmer.
« Horrible ? Tu étais saoul, en plein deuil… Qu’il y a-t-il à blâmer dans la douleur et la tristesse ? La faiblesse ? Je suis la seule responsable. Je n’ai pas résisté et… »

Ma voix se brisa, mes yeux s’embuèrent violemment. Je devais me faire violence.
« Je suis celle qui ait porté cette fiole de potion à mes lèvres. Personne ne l’a fait pour moi. Je ne t’en ai jamais voulu contrairement à mes frères. »

Sur le moment, il était vrai qu’il n’avait pas été agréable mais ayant connu la douleur infini de la perte d’un être cher, si on pouvait considérer son acte comme cela, je l’avais pardonné immédiatement, comprenant ce qu’il avait ressenti car je l’avais ressenti également. Et cela me hantait depuis. Je n’avais jamais pu l’oublier, oublier cette nuit-là car je ne pouvais pas oublier l’acte que j’avais connu, tuant cette petite fille qui avait grandi durant quatre mois et demi. Car si elle était le sang de ma chair, elle avait aussi son sang à lui.
« Mais je suis probablement la seule idiote à ne pas te blâmer pour tout cela. »

 

 
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Thème | Sa douleur. Sa faiblesse. Son incapacité à rester digne, à ne pas s’enfoncer dans ses ténèbres, à ne pas devenir l’ombre de ce qu’il avait été. Azraël aurait dû se montrer homme cette nuit. Rester digne, serrer contre sa poitrine sa petite sœur, accepter les farces du destin. Lutter contre ses démons. Mais non, il s’était enfoncé dans l’horreur, avait bu, bu et encore plus bu, jusqu’à ne plus savoir ce qu’il faisait, ne plus pouvoir se tenir seul, jusqu’à dépendre des autres. Combien le Rosier détestait ce qu’il avait été. Il vomissait sur ces années où il n’avait, pas une seule seconde, été lui-même. Il manquait retomber par instant. Equilibriste instable sur son fil à des milliers de kilomètres, taguant au-dessus du vide, appelé d’un côté par l’alcool de l’autre par ses devoirs. Les Rosier ne s’abaissaient pas à ça. Les Rosier étaient bien dans leur paradis de mensonges, à ne jamais voir les travers dès leur. Mais Azraël avait été le plus faible alors que sa mère mourrait. Il n’était pas là pour lui dire au revoir, arrivé en retard, déjà rongé par son poison quotidien.

Et voilà que Themis s’offrait toute la culpabilité.

Elle avait été seule pour vivre avec ça. Pour vivre avec plus encore. Parce que lui n’avait pas eu à porter la culpabilité de la mort. Il avait seulement vu les regards deçu, entendu les grognements des Greengrass. Mais à cette période il était tellement soule que les Rosier le cachait comme un animal malade, que Emily arrondissait les angles, que son père hurlait pour la première fois. Il avait détruit le lien entre leurs familles et lui, tout le monde lui avait pardonné. Il n’était qu’un homme après tout.

Le souffle d’Azraël se bloqua dans sa gorge alors que ses yeux tentaient de lire dans ceux de Themis, alors qu’il évitait ses pensées avec application sans pourtant parvenir à les éviter. Les images étaient sombres, les mots étaient tristes. Mais pas la plus petite trace de colère, pas la plus violente marque de haine. Il se serait détesté à sa place. Il aurait eu envie de lui arracher le visage, de hurler, de frapper. Rien de tout ça dans les magnifiques yeux verts.

Tu devrais pourtant.

Son regard noir se détourna, sa main lâcha le poignet fin, remontant jusqu’à la balustrade. Il ne parvenait pas à soutenir son regard, il n’essayait même pas de lutter contre sa propre faiblesse. Il avait pu tuer l’alcool, il avait pu tuer les mensonges mais jamais il ne parviendrait à tuer la honte qu’il éprouvait. Il lui avait volé sa vie. Il lui avait volé son avenir. Seulement pour trente minutes de bonheur dont il n’avait même pas profité, tout ivre qu’il avait été. Seulement pour une erreur de jeunesse qu’il s’obstinait à appeler comme ça pour ne pas voir la vérité.

Ils m’avaient demandé de t’épouser tu sais. Pour que tu n’aies pas à le tuer. Pour que le scandale de tâche pas autant ta pureté… J’ai refusé.

Liberté, liberté chérie. Il était si ivre qu’il n’avait pas vraiment tout compris lorsqu’on lui avait demandé mais ça, Themis n’avait pas à le savoir. Personne n’avait été au courant de la déchéance du Rosier. Personne n’avait su qu’il ne pleurait pas seulement sa mère mais qu’il avait été pris dans les bras d’une Déesse à la robe ambrée qui refusait de le lâcher.

Ses yeux noirs se relèvent enfin, acceptant d’affronter ses démons. L’émeraude n’était toujours pas de givre. Tant de douceur lui donnait envie de fuir. Il n’en méritait pas le plus petit sourire.

Pourquoi tu ne m’en veux pas Themis ? J’étais ivre mais j’aurais dû te dire non. T’étais fiancée avec mon meilleur ami, t’étais celle de ma sœur. Tout pour que je te dise non. C’était à moi de ne pas te regarder, de t’éviter. T’as juste été sympa, ça ne voulait certainement pas dire que tu voulais tout ça. Je sais même plus comme ça s’est exactement passé Themis. Je sais même plus pourquoi cette nuit. Je ne pensais pas que ça aurait eu autant de conséquence. On aurait dû passer à autre chose, faire comme si de rien n’était. Tout sauf ça... T’avais pas à prendre une vie innocente. Tes frères n’auraient jamais dû t’obliger à faire ça…

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Chapitre 1

A chaque souvenirs un mensonge greffé ft Azraël Rosier

 

 
J’aurais pu le haïr de tout mon être, j’aurais pu lui en vouloir d’avoir brisé ma vie et mon avenir. Mais je n’y arrivais pas, c’était impossible, cela dépassait tout ce que j’étais. Pourquoi haïr une personne qui n’a voulu peut-être que chercher un peu de réconfort sans vraiment en avoir conscience ? C’était moi qui avait tout ma tête lors de cette soirée. J’avais certes bu mais pas assez pour ne pas être consciente de mes actes et de mes choix. J’avais choisi de céder à ses avances pour une raison que j’ignorais. J’avais céder là où mon éducation m’avait hurlé de partir et de me défaire de son étreinte empoisonnée. Mais j’avais embrassé cette interdit avec passion et malgré la douleur de cette première fois, j’avais senti mon cœur vibrer comme jamais il n’avait vibré. Et peut-être que ce souvenir m’empêchait de le haïr parce que cette nuit-là, je m’étais sentie vivante, incroyablement vivante et libre. Si j’avais su ce que cela allait me couter peut-être que j’aurais agi différemment mais avec des si on pouvait refaire le monde, hors c’était impossible. Et je n’étais pas ce genre de personne à haïr quelqu’un ayant semer la douleur, la souffrance et la colère des miens. Avais-je seulement déjà réussir à haïr quelqu’un ? Une question dont j’avais malheureusement la réponse.
« Je ne peux pas… Même si je le voulais, je ne pourrais pas. »

Il retira sa main, brisant le contact, laissant une trace froide à l’endroit où ses doigts avaient caressé ma peau. Une fraîcheur frissonnante qui me ramena sur terre. Tout mon corps se contracta pour contrôler le violent frisson qui parcourrait mon corps de l’intérieur et qui hurlait d’une étrange émotion que je ne saurais qualifier. Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il m’arrivait, je devrais partir, fuir, retrouver la protection de Charles. Mais je restais debout à le regarder, à l’écouter changer de ton et d’intention sans le comprendre. Je n’arrivais pas à le cerner. Un instant doux, un instant amer me poussant à fuir. J’ignorais ce qu’il cherchait, je n’arrivais pas à le comprendre.
« Je suis au courant… »

A l’époque, j’ignorais ce qui aurait été le mieux. Et aujourd’hui encore, je ne le savais pas. Aurais-je été capable de mener de front grossesse et étude ? Probablement pas et le sérieux de l’ex Serdaigle en moi en aurait pâtit, j’aurais probablement souffert de ne pas avoir pu être au sommet pour mes derniers examens et de décevoir encore une fois ma famille, mes frères. Au final c’était peut-être mieux ainsi. Un mal pour un bien ? Si j’avais la capacité de retourner dans le passé et de modifier ce début d’année scolaire… j’aurais été dans la plus incapacité de choisir la meilleure solution.

La question fatidique tomba et je baissais la tête. J’ignorais comment répondre à cette question, à ses affirmations qui était si différente dans ma vision du monde dans lequel nous étions. Mon cœur lâchait, perdue et finalement ma raison prit le relais, tentant de répondre le plus justement possible, de ne pas craquer, de ne pas laisser ma souffrance trop s’exprimer à travers ma voix vacillante.
« Parce que je n’ai jamais été capable de haïr quelqu’un ? Et… oui je ne voulais pas tout ça, mais cette nuit-là, si toi tu ne t’en souviens pas, elle est encore incrustée dans ma mémoire car pour moi c’était la première fois que je me sentais libre, libre de prendre mes décisions loin de celle imposé par mes frères. Je me suis sentie vivante. Je ne pensais pas que cela aurait tant de conséquences mais je ne peux avoir de regret sur ce que j’ai ressenti cette nuit-là et que je n’ai jamais ressenti depuis. »

Je ne cherchais pas sa compassion, où un quelconque attendrissement de sa part. Car il était mon poison, cela je l’avais compris quinze ans plus tôt, qu’il restait ce venin dont j’étais dépendante. Je savais parfaitement que je devais le fuir. Il n’avait pas cherché à en parler, je n’avais pas cherché à le retrouver et à forcer le destin car je savais que je n’avais rien oublié et que je n’arrivais tout simplement pas à l’oublier.
« Quelle vie aurais-je donner à cet enfant ? Quelle vie aurais-je eu ? Même si je souffre de cette décision, qui me hantera probablement jusqu’à ce la mort vienne me chercher…C’était peut-être la meilleure chose à ne faire sans personne pour m’épouser derrière. Elle ne méritait pas de vivre en bâtarde et paria de notre société. »

Même si j’aurais aimé et protéger envers et contre tout. Elle ne méritait pas ce monde de souffrance que je lui aurais offert en la mettant au monde.
 

 
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Azraël Rosier
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A chaque souvenirs un mensonge greffé
Themis Greengrass


Thème | Elle n'était que douceur dans un monde qui ne laissait la place à ceux comme elle. Comment Emily pouvait l'apprécier alors qu'elles étaient si différentes, alors que Themis était la pensée pure et Emily son parfait opposé. Il s'offrit le luxe d'un regard avant de retourner à ses ténèbres. Elle brillait de mille feux, elle soufflait des phrases emplies de tant de vérité. Il n'était que faiblesse. Tout aurait pourtant juré l'inverse, lui l'homme, lui le fier directeur, lui le Rosier au sang immaculé. Ce n'était que de belles images pour occuper les yeux. Derrière, se cachait un océan de ténèbres dans lesquelles il avait depuis longtemps sombré. Ses mains étaient tâchées de carmin, son âme était morcelée et pourtant... Pourtant il se prêtait à espérer avec elle devant lui, si proche qu'il pouvait la toucher, si proche qu'il pouvait la sentir.

Il préférait barricader son coeur avec la même puissance qu'il en avait mis dans le déni.  
Et écouter les mots qu'elle soufflait comme autant de secrets partagés en ce lieu où tous auraient pourtant pu les écouter. Azraël sentait son coeur gonfler dans sa poitrine, hurler et gémir en suppliant pour qu'il le laisse s'exprimer librement. Le sorcier ne l'avait jamais fait, ne le ferait certainement jamais. Le pouvoir des mots mon fils. Son père avait été bien assez clair avec ses deux enfants. Il n'y avait rien de plus puissants que ce que charriait les paroles, rien de plus dangereux que ce qu'on pouvait faire passer à travers des soupirs. Jamais les Rosier n'avaient parlé sans réfléchir, en laissant leurs coeurs souffler tout ce qui se cachait à l'intérieur. Peut-être était-il....

Non, jamais. Themis lui soufflait des vérités qu'il écoutait, qu'il ne voulait pas intégrer. Elle avait raison. Mais elle avait tellement tord dans ce qu'elle avait fait entrer dans son esprit. Tout aurait pu se passer différemment, Azraël en était convaincu. C'était pourtant bien trop tard pour revenir sur un passé partie en fumée, sur une mort qui n'avait eu que leurs esprits brisés pour conséquences.

Tu t'es sentie libre Themis mais l'es-tu encore maintenant ?

Ses mots étaient un souffle, un simple murmure offert aux étoiles plus qu'à la sorcière qui lui faisait face.

Ma tante s'en est finalement bien sortie en épousant un Potter. Ils ont presque l'air heureux.

C'était la première fois que le Rosier acceptait réellement celle qui avait tâché leur arbre généalogique de son sang de vélane. Elle n'avait jamais fait partie des leurs et son père avait toujours mis un point d'honneur à ce que les enfants Rosier ne la rencontre jamais. Azraël, tout à sa fierté de sang pur, s'était tenue loin, trop loin, d'elle. Il l'avait pourtant regardé grandir, évoluer, aimer.

Alors que nous nous avons quoi ? Des souvenirs, des "et si", des espoirs brisés. Nous ne pourrons pas revenir sur le passé, c'est certain. Mais nous pourrions essayer de construire le futur en se basant sur quelque chose de plus... sain.

Pour toute leur famille et pour leur nom. Mais pire encore. Pour un voeu égoïste du sorcier qui n'avait de cesse que de se perdre dans les superbes yeux verts de celle qui avait causé sa déchéance. Si Themis n'avait aucune rancune, Azraël haïssait chaque seconde de celui qu'il avait été. Assez fort pour deux. Assez fort pour un univers.

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Chapitre 1

A chaque souvenirs un mensonge greffé ft Azraël Rosier

 

 
Cette liberté que j’avais ressenti c’était envolé au moment où j’étais repartie à Poudlard, insouciante de ce qui grandissait alors dans mon ventre. J’avais eu ce souvenir avec une pensée enfantine, comme une enfant lorgnant malicieusement sur ce qu’elle ne pouvait pas avoir. Mais tout c’était effondré et il s’était transformé en un simple souvenir agréable, qui me permettait de ne pas oublier. Et je l’avais chéri durant quinze années, quand ce carcan imposé par Henry était trop fort, c’était mon moyen de m’échapper, me souvenir que mon cœur était capable de vibrer, que j’avais déjà réussi à être libre de mon corps, de mon esprit, de mes décisions. Même si l’âge adulte m’avait rattrapé et que j’avais pu quitter le manoir familial, je savais très bien que de loin, j’étais surveillée. Mes fréquentations, ma vie privée, mes sentiments. Mais j’étais restée sage, ne faisant nulle vague. Laissant le célibat devenir mon compagnon de vie, pour une vie solitaire et froide à laquelle j’avais fini par m’habituer. Est-ce que j’aimais ma vie ? Je n’en savais rien, je n’avais jamais gouter à autre chose pour pouvoir le dire.
« Je crains ne plus jamais l’être. »

Ce n’était pas par pragmatisme mais simple constat d’une réalité trop morne où rien ne semblait vouloir me sortir de ma monotonie. Je ne pouvais pas tourner mes yeux vers les sangs impurs, je ne pouvais pas faire plus de mal à ma famille. Mon éducation était trop ancrée dans mes veines pour que je puisse faire comme cette Rosier à moitié vélane qui s’était mariée avec un Potter. Je ne pouvais pas faire ce genre de chose, mélangé mon sang à un sorcier n’ayant pas un sang pur. Je ne voulais aucun mal à ceux n’étant pas comme nous, mais je ne pouvais pas me tourner vers eux. Même pour ceux qui était supposé être des sangs purs oubliés du registre. Je n’avais pas reçu cette éducation, je ne pouvais pas trahir les valeurs qu’on m’avait inculpé depuis mon plus jeune âge.
« Je n’empruntais pas ce chemin contraire aux valeurs des miens. »

Henry et Arthur étaient bien trop conservateur, Charles l’était également mais plus subtile, plus modéré dans sa façon de penser et je l’étais également par extension. Le monde était étrange, mouton noir de la famille mais qui continuait à suivre les blancs aveuglément. Mais c’était tout ce que je pouvais faire pour ne pas provoquer le courroux de mes aînés et me retrouver totalement seule. Sans personne vers qui me tourner. J’avais peur de cette solitude familiale qui me pendait au nez au moindre faux pas. Et une femme seule dans ce monde… ne pouvait pas vraiment s’en sortir. Je n’étais pas haute placée au Ministère pour me protéger, je n’étais qu’une simple libraire de chez Fleury & Bott. Passant ma journée à côtoyer des sorcières et des sorciers de toutes origines différentes. Alors si je me retrouvais sans les miens, je devrais me regarder dépérir et je refusais cela alors je suivais et continuait sur ce chemin que j’empruntais depuis quinze années.

Mon cœur rata un battement, durant quelques instants je me demandai si j’avais bien entendu les mots qu’il venait de prononcer. Construire un futur différent, plus sain… avec nous ? C’était si étrange, cela faisait quinze ans…Il avait une quinze année pour dire cela et…pourquoi maintenant ? Pourquoi aujourd’hui ? Que penserait Henry, Arthur et Charles ? Je pouvais deviner leur regard assassin et meurtrier, leurs dents grinceraient.
« Est-ce seulement possible ? Je risque tant si j’accepte… »

Je n’avais pas le courage et l’audace des Gryffondor. Je n’avais pas le piquant de la vipère pour défendre. Je devais être la raison, mais raison parlait en prononçant ses mots provoquant la colère de mon cœur qui se serra douloureusement dans ma poitrine.

 

 
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A chaque souvenirs un mensonge greffé
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Thème | Le regard du sang pur ne quittait pas la femme devant lui, s'arrêtant à ses lèvres qui s'entrouvraient pour offrir des mots qu'il aurait préféré ne pas entendre. Elle était prisonnière, merveilleuse dans son rôle de Greengrass qu'elle n'avait pourtant jamais tenu. Il l'en avait empêché, lui avait volé un futur qu'elle aurait pourtant pu embrasser. Mais Themis n'était pas de ces créatures à la puissance et au caractère fort qui les empêchait de devenir les jouets du destin. Si elle avait épousé Filius... Azraël connaissait par coeur celui qui avait autrefois été le meilleur des amis. Le sang pur qui le fixait avec rage aujourd'hui, frère d'hier. Filius n'aimait pas les femmes, les considéraient à peine comme des créatures pouvant lui offrir un héritier. Serait-il tombé amoureux de la belle ? Le sang pur en doutait et pourtant... Pouvait-il vraiment se permettre de tel supposition ? C'était lui qui lui avait tout arraché. Certainement pas Filius.

Le vent se lève... murmura le sorcier, arrachant son regard aux prunelles hypnotisantes de Thémis. Il faudrait tenter de vivre...

Le poète moldu avait tout dit dans une autre vie. Azraël s'accrocha un peu plus à la balustrade, ses jointures presque blanches. Il l'écoutait, il l'entendait mais il ne parvenait pas à la comprendre. Pourquoi était-elle si soumise à ceux qui contrôlaient sa vie ? Azraël était fidèles aux siens et aurait fait n'importe quoi pour vivre. Mais jamais, au grand jamais, il n'aurait accepter qu'on lui dicte le moindre de ces gestes.

Un sourire étira pourtant la commissure de ses lèvres alors qu'il retenait un petit rire moqueur. Un sourcil se souleva, murmure d'une question.

Je ne te propose pas de fuir avec moi Themis. Encore moins de m'épouser ou je ne sais quelle connerie. Juste d'essayer de vivre un peu. Je peux te montrer si tu veux. Dans le secret. Comme des gamins qui se cachent des adultes. Ensemble. Il est bien plus facile de cacher des actions que nous le croyions quand nous avions vingt ans. A prendre ou à laisser Themis.

Ses yeux accrochèrent les siens, le charme revenant flotter dans le brun de son regard. Il avait toujours séduit, toujours obtenu ce qu'il désirait, toujours vécu en sachant exactement qu'il aurait tout, toujours.

Mais je pourrais te protéger maintenant. Je te demande juste quelques soirées. Sans refaire les erreurs du passé. Juste pour me faire pardonner de ce que j'ai pu te voler en t'offrant un peu de vie.

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A chaque souvenirs un mensonge greffé ft Azraël Rosier

 

 
Tenter de vivre, c’était si facile à dire…pour un homme qui avait sa position. Il était un auror de renom, un homme respecté, qui venait d’être promulgué chef de la sécurité magique. Il pouvait choisir la vie qu’il voulait mener. Mais moi… Je n’étais qu’une femme, sans carrière exemplaire au sein du ministère, ayant commis une erreur de parcours durant ma jeunesse qui m’avait privé de la reconnaissance dans la société des sangs purs, j’étais dans l’ombre de ceux qui brillait. J’étais l’oubliée mais aussi celle à qui ont rappelé constamment sa place. Vivre selon mes souhaits étaient impossible, je l’avais bien compris. Et tenter de vivre comme je l’entendais me semblait tout aussi impossible. J’avais trouvé un quotidien qui me donnait l’illusion d’avoir une vie normale et je m’y accrochais car si je m’en écartais, le chaos pouvait me saisir et la souffrance se trouvait au bout du chemin.

Sa proposition j’étais terriblement attiré par l’idée, j’avais terriblement envie de céder aux palpitations frénétiques de mon cœur, pour me perdre dans les ténèbres de ses yeux. Mais la peur qui me tordait les entrailles me faisaient réfléchir. Peut-être trop réfléchir comme la Serdaigle que j’avais été. Je n’étais pas brave comme les Gryffondor, je n’étais pas aussi archarnée que les Poufsouffle et je n’avais guère l’ambition des serpents. Je n’avais pour moi que cette réflexion qui me permettait de survivre jusque-là. Alors abandonner ma raison pour suivre mon cœur et ce chemin si dangereux, m’effrayait. J’étais perdue au milieu de ces deux choix qui s’offrait à moi.

Je me mordis la lèvre inférieure, je ne savais que dire. Je ne savais quoi répondre. Je le regardais, la terreur pouvant aisément se lire dans mon regard.
« Peux-tu réellement me protéger de mes frères si je me fais prendre ? » soufflais-je. « Charles ne sera pas un problème mais… Henry et Arthur… »

Leur colère si grande, cela les ferait exploser. Me soustraire à leur autorité. Ils ne tenteraient rien contre Azraël, son poste et la renommée des Rosier étaient trop grande pour tenter quelque chose contre eux. Mais contre moi ? Rien ne les empêcherait de quoi que ce soit. Henry avait les pleins pouvoirs sur moi, Charles n’oserait probablement pas s’opposer à lui, et ne ferait que récupérer les morceaux laisser par son aîné.
« Je… »

Je n’eus pas le temps de répondre que j’entendais une voix m’appeler à l’intérieur me faisant tressaillir. Charles me cherchait. Il fallait que je me dépêche de lui donner une réponse.
« Je suis de fermeture demain soir. 20h. »

Je tournais les talons, lui laissant cette information comme signe d’acceptation, comme invitation. J’avais pris ma décision, malgré la peur que cela signifiait. Mais j’étais prête à tenter, je ne risquais plus grand-chose de toute manière.
Je rejoignis Charles qui me regarda d’un œil suspect et son regard de glace scruta le balcon. Il n’approuva pas mais garda le silence.
« Fais attention Themis… Tu risques gros. »

Il glissa sa main dans mon dos pour m’entraîner vers la sortie et me raccompagner chez moi. Il avait compris et ne m’empêcherait pas d’emprunter ce chemin glissant que j’avais choisi. Il me m’était simplement en garde.

 

 
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Themis Greengrass


Thème | Jamais il n'avait lu dans les yeux de Themis autant de possibilité. Peut-être que s'il s'était un peu plus écouté, Azraël aurait accepté qu'il pouvait l'aimer. Mais non, le sorcier avait voulu jouer l'homme maudit, le glaçon incapable d'aimer, la terreur des demoiselles qui se contentaient de trousser les jupons. Il était trop jeune qu'il s'était juré. Trop jeune pour être père, trop jeune pour abandonner sa liberté. Mais alors qu'il voyait ses yeux verts, qu'il se perdait dans l'immensité qu'il lui offrait, il comprenait qu'il avait été idiot.

Le passé s'était pourtant enfui. Il attendait sa réponse, avec pour la première fois une palpitation dans la poitrine. Peut-être étaient-ils fait pour se côtoyer, pour apprendre à s'aimer. Non... Jamais il ne prendrait le risque de laisser une autre qu'Emily toucher la myocarde glacée qui grondait. Il n'avait pas le choix avec sa soeur, amant fraternel qui l'adorait de toute son âme. Il avait le choix avec toutes les autres. Ne jamais prendre de risques. Ne jamais s'attacher. Pour être certain qu'il ne deviendrait pas fou à tenter de sauver ce qui ne pouvait pas l'être.

Et pourtant... Pouvait-il encore continuer ses beaux discours en voyant les yeux qui lui faisaient face ? Pouvait-il mentir plus longtemps ? Themis était une faiblesse, depuis la seconde où elle avait laissé ses lèvres toucher son corps. Depuis la seconde où elle avait prit sa main, comprit ses larmes, rempli son coeur. Il prenait des risques. Mais sans adrénaline, la vie n'était qu'une avancée vide. Il était devenu auror pour goûter aux fruits de la peur. Il avait verrouiller son coeur et, malgré tout, elle était arrivée. Meilleure amie, pire rencontre. Pire mensonge.

Et déjà un sourire revenait flotter sur ses lèvres alors qu'il savait qu'il avait gagné. Il ne devait pas tout perdre. Certes, Themis le touchait là où aucune n'avait jamais réussit. Mais elle était une oie blanche, une colombe qu'aucune ombre n'avait jamais tâchée. A l'exception de sa noirceur de prédateur, de ces mots qu'il laissait partout. Et son sourire était celui du joueur, celui du charmeur, celui que trop de femmes avaient un jour connu. Ce diable sombre qui hantait autrefois les bars. Autrefois.

Je passerais te chercher. souffla-t-il, comme un secret qui ne concernait qu'eux. Pour découvrir la vie.

Ses derniers mots n'étaient qu'un souffle, offert à l'oreille attentive qu'il effleura en parlant, de ces gestes trop présomptueux. Puis de ce sourire victorieux à ce frère qu'il aimait regarder avec mépris. Themis n'était pas un jeu, il ne la verrait jamais ainsi. Mais lorsque Charles arrivait, lorsque les Greengrass apparaissaient, Azraël ne pouvait s'empêcher de se montrer aussi orgueilleux qu'ils l'avaient vu, tel ce minable sur lequel il avait craché. Cet homme qu'il haïssait et qu'il aimait leur faire haïr.

FIN

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